Bill & Ted's Excellent Adventure
de Stephen Herek
Quand
est arrivé le moment d'écrire sur ce film, j'ai dit à Fred qui
écrira sur le second opus «j'adore ce film, mais je ne sais pas
quoi dire». Il m'a regardée avec ses grands yeux et m'a répondu
«party on Dudes».
So,
party on Dudes!!!
Deux
élèves d'un lycée de San Dimos passent leurs temps à essayer de
concurrencer Van Hallen, dans le garage de leurs parents, leur nom de
scène les wyld Stallyns. Mais aux vues de leurs résultats scolaire
lamentables, leur professeur d'histoire leur donne un ultimatum. Soit
ils réussissent, un exposé très particulier le lendemain, soit ils
redoublent. Le père de Ted relance en lui promettant d'intégrer un
lycée militaire en Alaska s'il échoue.
C'est
cette soirée là que Rufus débarquera dans leurs vies avec une
cabine téléphonique qui leur permettra de voyager dans le temps.
Pour
avoir survolé différentes critiques sur ce film, le seul point
qu'elles ont en commun est de vouloir le rapprocher d'autres
existants. Oubliez!
Il
n'a rien en commun avec retour vers le futur, si ce n'est les voyages
dans le temps. Voyages qui ici sont abordés sous un angle totalement
différent. Le choix de l'humour et de l'ambiance qui s'en dégage
singularise vraiment ce film.
Et il a encore moins en commun avec Wayne's world. Effectivement vous allez trouver un duo et du rock dans les deux. Mais lorsque je convoque mes lointains et mauvais souvenirs de ce film (désolée je ne suis pas sensible à l'humour de Mike Myers), il est évident que les choix artistiques sont différents. L'humour n'est pas le même, tout comme la finesse de l'écriture.
Et il a encore moins en commun avec Wayne's world. Effectivement vous allez trouver un duo et du rock dans les deux. Mais lorsque je convoque mes lointains et mauvais souvenirs de ce film (désolée je ne suis pas sensible à l'humour de Mike Myers), il est évident que les choix artistiques sont différents. L'humour n'est pas le même, tout comme la finesse de l'écriture.
Ce
film est une plongée dans l'univers visuel de la fin des années 80.
Les costumes sont improbables comme à l'époque. Mais ne rigolons
pas les crop tops et les leggings sont déjà de retour. Le fluo et
le clinquant sont au rendez-vous et les décors intérieurs raccords
d'époque vus aujourd'hui sont délectables.
La
réalisation est léchée et fluide. Tout s’enchaîne avec
simplicité et elle arrive a rendre cohérente cette histoire.
Mais
le point fort de ce film est son scénario.
Avant
tout le choix des personnages. Alors soit, ce sont deux adolescents
assez peu futés et naïfs. Ils sont crédules, mais surtout ils sont
de bonnes constitutions. On s’aperçoit que leurs vies familiales
ne sont pas et n'ont
jamais dut être faciles et pourtant c'est des gars biens, gentils,
et plein de bonnes volontés.
Ils sont à ce moment fugace de la vie, où l'on a le droit de croire que tout est possible. Dans leurs têtes. Ça se traduit par faire un exposé incroyable alors que l'on n'a pas étudié depuis des mois. Mais c'est aussi, faire un clip, jouer comme Van Hallen, devenir célèbre et apprendre à jouer de la musique et ça peut importe l'ordre. Du coup voyager dans le temps dans une cabine téléphonique pour voir les personnes que l'on est sensé étudier, pourquoi pas!
Ils sont à ce moment fugace de la vie, où l'on a le droit de croire que tout est possible. Dans leurs têtes. Ça se traduit par faire un exposé incroyable alors que l'on n'a pas étudié depuis des mois. Mais c'est aussi, faire un clip, jouer comme Van Hallen, devenir célèbre et apprendre à jouer de la musique et ça peut importe l'ordre. Du coup voyager dans le temps dans une cabine téléphonique pour voir les personnes que l'on est sensé étudier, pourquoi pas!
Les personnages que rencontrent nos héros, sont aussi choisis avec soin. Si pour une partie d'entre eux, il ne sont là que pour des ressorts comics à différents moment du film. Prime à Napoléon qui va passer le film immergé dans le XXeme siècle. Et un petit être caractériel et tyrannique comme cela, de nos jours ça provoque des situations assez peu banales. Ou à l'idée de laisser ces hôtes dans un centre commercial, ceci provoquant les scènes drolatiques comme Jeanne d'arc coachant un court de fitness, et Gengis khan dans un magasin de sport ou jouant au Hokey. Ça vaut le coup d’œil.
Mais
ils ne se résument pas à ça, ils apportent des choses au récit.
Je ne sais pas à quel moment le scénariste s'est dit si Socrate
avait pu rencontrer Billy The Kid, ils seraient devenus les meilleurs
potes du monde et auraient été dragué ensemble, mais bien vu! Ce
duo est un contre point visuel à bill and Ted tout en étant
toujours dévoués à eux. Ou encore la présentation des «the
princess» qui seront plus présentes dans le prochain opus. Bien
évidemment, au moment de produire l'exposer ils auront chacun
quelque chose à leur apporter, ils éclaireront bien des choses,
parfois sur nos personnages, parfois sur notre société. Je ne peux
m’empêcher de voir derrière ça, de la pédagogie à la petite
semaine, certes. Mais celle qui est continuellement raillée, alors
que l'on s'en est tous servi un jour ou l'autre.
L'humour
est toujours bienveillant. Celui qui provient du décalage entre les
personnages et les périodes qu'ils visitent. Je vous ai parlé de la
confrontation avec les années 80 pour les invités de Bill and Ted,
mais c'est aussi le cas quand c'est eux qui visitent notre histoire.
Ces moment sont toujours rapides et deviennent des petites bulles de
légèretés qui éclatent en nous embarquant dans un éclat de rire.
Car ces personnages qui sont adaptés à minima à leurs quotidiens,
mais qui le vivent très bien avec une bonne humeur, une absence
d'égo, et une gentillesse qui sont leurs marques de fabriques sont
égal à eux même pendant ses voyages la scène ou ils rencontrent
Billy The Kid en est le parfait exemple. Car ils n'ont jamais pu
entrer dans un bar, arrivés aux far west, ils commandent une bière.
Leurs tempéraments sont tels que c'est les premiers à accepter de
faire un poker, et leurs comportements expansifs les font passer pour
des tricheurs.
Pour le reste, je vous laisse le découvrir. Mais une choses est sure, c'est réalisé avec finesse et une touche de burlesque dans certains passages, enlève toute velléité d'interpréter ces moments autrement, que comme simples et efficaces. A l'image des personnages.
Pour le reste, je vous laisse le découvrir. Mais une choses est sure, c'est réalisé avec finesse et une touche de burlesque dans certains passages, enlève toute velléité d'interpréter ces moments autrement, que comme simples et efficaces. A l'image des personnages.
Car c'est un duo qui est créé, et pensé comme tel. Ils sont toujours ensemble à l'image, parfois dans des postures symétriques . Ce tandem à une philosophie et un humour particulier qui est assez éloigné des humoristes qui lui sont contemporains. Quand l'un est dans le burlesque l'autre a un jeu plus sobre. Et s'il doivent avoir une situation impliquant un gag ensemble, c'est synchronisé et ou leurs gestes se répondent (comme les moments de «air guitar» vous verrez vous les imiterez vous aussi).
Mais tout ça est permis par le choix de casting Alex S Winter joue "Bill S Preston" et Keanu Reeves "Théodore Ted Logan". Leur complicité transperce l'écran et à aucun moment l'un semble vouloir prendre le leadership sur l'autre. Et on a vraiment l'impression qu'ils ce sont autant amusés à le faire que nous à le voir.
Vous
dire combien j'aime ce film et celui qui suivra serait en deçà de
la vérité. Je n'aurai jamais pensé l'aimer autant. Il est une
bouffée d'air frais et pepsi dans notre quotidien, il est drôle,
bienveillant et optimiste. Alors que l'on sait que le troisième est
déjà pensé, et qu'il a un pitch qui me provoque un frisson le long
de la colonne vertébrale. je me vois en train de croiser les doigts
pour qu'il se fasse alors qu'il n'y a rien de programmer, et je n'ai
«même pas peur»d’être déçue, tant ma confiance dans les
acteurs qui portent le projet et en la fidélité qu'ils ont envers
leur personnage, est grande.
Je
vais donc chérir ces deux petits films en espérant le troisième.
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