1970 - 19791975Charles VanelColine SerreauCritiqueFranceGerard DepardieuJacques RouffioJane BirkinMarina VladyMichel Piccoli
7 Morts sur Ordonnance
7
MORTS SUR ORDONNANCE
de
Jacques Rouffio
J'aime les films des années 70 français. J'aime ce cinéma
engagé, et créatif. C'est donc avec un plaisir non feint que l'on
s'est plongé dans celui ci.
Le docteur Loressay est un chirurgien à l'hôpital de Clermont
Ferrand, un jour avant de rentrer au bloc il fait une crise
cardiaque. Pris en charge tout de suite, il est prêt trois mois
après à reprendre contact avec ses bistouris. C'est là
qu’apparaît le professeur Brezé, directeur d'une clinique qui
pâtit de la maestria est du désintéressement de ce chirurgien. Son
statut de membre du conseil de l'ordre lui permet de mettre la
pression sur cet homme. C'est à ce moment qu'un psychiatre le fait
pénétrer plus dans l'histoire de son prédécesseur le docteur Berg
qui s'est suicidé quelques années avant en tuant aussi sa femme et
leurs trois enfants. Malgré ça il est encore énormément aimé par
ses patients.
Inspiré
d'une histoire vraie qui s'est déroulée à Reims, le scénariste
Georges Conchon décide de distiller plusieurs notions dans son
œuvre.
Ici
c'est principalement la manipulation des personnes qui est le centre
du film. La manipulation de médecins pour qu'ils cessent de faire de
l'ombre à d'autres. Puis en sous texte la vision de deux médecines
une dévouée à ses patients, qui se joue sur l'humain; et une
seconde ou le titre de docteur se transmet de père en fils comme une
entreprise que l'on doit faire fructifier pour la prochaine
génération. Tout cela n'est absolument pas facile, ni manichéen
Mais
c'est un film qui sent bon les films de claude chabrol avec un regard
aigre sur le fonctionnement de l'élite des villes de provinces, sur
des ambitions à la petite semaine, et sur un silence que jamais
personne ne rompt. Sans oublier la puissance de la réputation...
Une
fois que l'on a dit ça, on a tout dit et ça devient ennuyeux. Car
des films ou des gens veulent en manipuler d'autres depuis 1975 on en
a vu quelques uns. Et des bons. Et ici les ficelles sont grosses.
L'analyse à deux balles du psychiatre de service. Les machiavels pas
très affûtés et très méchants qui n'ont peur de rien. Et le
silence de ceux qui savent. Les gentils, ils sont très gentils, et
quand ils sont mégalos, ils sont charismatiques et tellement
talentueux . Ce sont de vrais Robin des Bois.
Les
patients ce sont en générale des patientes qui en face de notre ami
mégalo qui est irrespectueux avec elle partent dans un éclat de
rire aux confins du symptôme hystérique. Elles sont quantités
négligeables. C'est l’époux qui choisit le chirurgien, l'un
d'entre eux les regarde comme un bout viande elles gloussent, elles
fangirlent leurs médecin au point d'attendre des mois pour que ça
soit lui qui les prennent en charge, ou elles parlent encore de lui
avec des étoiles dans les yeux des années après qu'il est
exterminé toute sa famille. Puis, c'est fragile ces petites choses!
A peine assez intelligente pour être une épouse qui ne connaît
jamais correctement son époux, et qui les «castrent» cf le psy du
film. Du coup parfois ça meurt de peur et on ne la comptabilise pas
dans le titre, parce qu’elle est pauvre, parce qu'elle n'a pas de
lien avec le milieu médical, en tout cas elle est insignifiante.
Le
rythme du film est lent mais du coup , on a le temps de profiter de
ce casting qui fait rêver. Michel Piccoli, Gerard Depardieu, Jane
Birkin, Marina Vlady entre autre ...
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