1980 - 19891986Bill PaxtonCarrie HennCritiqueJames CameronJeanette GoldsteinLance HenriksenMichael BiehnPaul ReiserSigourney Weaver
Aliens le retour
Après 57 ans de dérive dans l'espace, Ellen Ripley est secourue par la corporation Weyland-Yutani. Malgré son rapport concernant l’incident survenu sur le Nostromo, elle n’est pas prise au sérieux par les militaires quant à la présence de xénomorphes sur la planète LV-426 où se posa son équipage… planète où plusieurs familles de colons ont été envoyées en mission de "terraformage". Après la disparition de ces derniers, Ripley décide d'accompagner une escouade de marines dans leur mission de sauvetage... et d’affronter à nouveau la Bête.
Aliens le retour – 8 Octobre 1986 - Réalisé par James Cameron
Avec près de 100 millions de dollars de recettes dans le monde pour un budget de 11 millions de dollars, le succès de « Alien : Le 8 eme passager » donne bien évidemment des idées au producteur David Giler. Mais à l'époque les dirigeants de la 20th Century Fox n'en veulent pas et ce n'est que lorsque la direction changea que l'idée ne fut plus écartée. Une aubaine pour un certain James Cameron qui hérita de la réalisation de cette suite, après avoir prouvé tout son talent lors de la sortie de son premier film « Terminator » ! Et si le changement peut décontenancer, ce fut certainement la meilleure des idées pour cette suite…
Une fois l'Alien disparut dans l'immensité de l'espace, Ripley avec son chat rentre en stase et laisse dériver la navette de sauvetage dans l'espace. Un voyage qui durera près de 57 ans avant d’être récupéré et rapatrié près de la terre, sur une station orbitale. Le réveil est très rude pour Ripley, encore traumatisée par ce qu'elle a vécu sur le Nostromo, mais elle n'a pas le temps de s'apitoyer sur son sort car la compagnie Weyland-Yutani lui demande des comptes sur ce qui s'est passé il y a 57 ans. Hélas on ne la croit pas, son histoire paraît complètement folle, surtout que la planète ou elle dit que ses camarades décédés on découvert la créature est colonisée depuis près de vingt ans. Malgré sa bonne foi, elle perd son droit de voler et doit trouver un travail pour subsister. Une situation qui ne perdurera pas longtemps, car depuis peu la planète LV 426 ne répond plus et une mission de marines doit aller sur place pour s'assurer de ce qu'il se passe. Burke l'avocat de la compagnie Weyland-Yutani charger de la défendre, propose à Ripley de venir en tant que consultante sur cette mission, avec la secrète promesse que si il y a des Aliens qu'ils soit détruits …
Au final et cela même si je préfère en général le travail de James Cameron, cette suite ne m'a pas autant plu que le premier volet. Alors je ne suis pas déçu par ce que j'ai vue, parce que de ce coté là, c'est un excellent film, une suite pertinente et surtout un pur film de James Cameron. Fini le huis-clos suffocant de Ridley Scott, place à un film d'action, à une escouade de militaires aussi virils que débiles et à la désormais mythique Ripley, qui explorent à l'insu de leur plein gré une nouvelle facette de la mythologie Alien.
Ce qui est bien avec l'histoire que James Cameron à écrite, c'est qu'elle prend le contre-pied de ce qu'avait fait Ridley Scott précédemment et que cela montre qu'il à su se poser la bonne question à savoir « Qu'est ce qui serait pertinent pour prolonger l'histoire d'Alien sans se répéter ? ». Cette histoire de guerre au fin fond de l'espace est aussi son seul point faible à mon humble avis, car il faut accepter cette approche plus frontale. Une radicalité qui peut heurter, notamment pour ceux qui ont était plus séduit par la retenue de Ridley Scott. Mais voilà, c'est aussi ça sa grande force, Cameron s'approprie l'essentiel pour mieux le développer. Le personnage de Ripley reprend sa place de mère et le thème de la maternité est approfondie (Relation Newt/Ripley); l'alien n'est plus un modèle unique mais bien le représentant d'une espèce qui peut se reproduire ; on retrouve aussi l'homme démunis malgré sa technologie (Militaires surarmées vs Aliens primitifs) ; l'homme face à sa propre avidité; mais aussi les dangers du capitalisme et les traumatismes liées à la guerre (Vietnam). Et c'est tout cela qu'on retrouve dans l'intrigue concoctée par Cameron. Une intrigue claire, qui suit le destin d'une femme traumatisée, qui part combattre sa propre peur et qui redevient peu à peu la mère qu'elle a été! C'est précis, efficace et l'intrigue sait exactement ou elle va tout en développant comme il se doit les thématiques citées si dessus, et c'est encore plus généreux dans sa version director's cut.
Une générosité si grande, qu'elle a émaillé le tournage du film, car oui James Cameron, perfectionniste dans l’âme n'a pas supporté l'attitude des techniciens anglais lors des prises de vues aux studios Pinewood, qui se la jouaient un peu trop cool ! Une tension qui à même failli virer à la grève. Pourtant cela n'a eu aucun impact quant au résultat final et ça c'est assez impressionnant. James Cameron prend le parti du spectaculaire, mais il ne délaisse pas pour autant le suspense et la tension que l'on peut créer avec la présence de l'alien.
C'est ainsi qu'après une exposition maîtrisée, ou l'on se reconnecte avec cet univers, Cameron balance la chevauchée des valkyries et nous entraîne dans son Vietnam à lui. On peut alors voir les travaux et les nombreux designs de Ron Cobb et Syd Mead sur les décors, les armes ou encore les vaisseaux; les décors de Peter Lamont comme celui crée dans une ancienne centrale électrique sont en adéquations avec la direction artistique de Terry Ackland-Snow, qui fait de ce film un prolongement délicat des décors apocalyptiques de Terminator, mêlés à ceux d'Alien. Le rendu est en totale adéquation avec ce que Cameron veut nous montrer et les scènes d'actions profites à merveille de ça, les Aliens se déplacent en silence dans la jungle de cette immense complexe et n'hésitent pas à chasser en meute ! C'est admirablement mené, monté et ces séquences n'ont rien à envier a celle du premier en terme de terreur pure.
Et il alterne à merveille entre le développement de son intrigue, les diverses interactions de ses personnages et l'action pure et dure. Une maîtrise de tous les instants que Cameron garde tout au long du film, notamment pour préparer au mieux l'arrivée de la Reine Alien, sublime animatronique et de l'ultime combat, « Mère » contre « Mère » !
Le casting quant à lui est excellent. Une part d'entre eux fait partie du Cameronverse, avec Bill Paxton, l'impeccable Michael Biehn, Jeanette Goldstein ou encore Lance Henriksen; des interprètes avec énormément de magnétisme et de talent qui portent une partie du film sur leurs épaules avec brio. Paul Reiser sous ses traits de gentil garçon est l'incarnation du capitalisme, il vous sourit mais en secret il ne pense qu'au profit possible avec un spécimen extraterrestre. Froid , cynique et lâche, il n'en reste pas moins terrifiant, voir peut être plus qu'un Alien. Puis on trouve la touchante Carrie Henn, admirable Newt, enfant perdu au milieu du chaos. Une jeune actrice à l'époque qui fait preuve de beaucoup de maturité et de caractère. Des qualités indispensable pour supporter le tournage (Car elle est éloignée de sa famille), sur lequel elle a tissé des liens très forts avec Sigourney Weaver, qui est devenu une seconde mère pour elle. Un lien que l'on retrouve dans le film et dans leur relation, mais surtout dans ce que transmet Sigourney Weaver à l'écran, comme l'abnégation, la combativité, le sacrifice et l'amour. Performance saluée par une nomination à l'oscar de la meilleur actrice en 1987 …
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