Blade Runner [Version Internationale 1982]
ce petit billet vient à la suite de celui que j'ai écrit sur Blade Runner director's cut. Je développe plus longuement ce qu'est ce magnifique film.
BLADE RUNNER
de Ridley Scott
version internationale de 1982
D’après ce que l'on m'a dit, cette version et ce qui se rapproche le plus de la version originelle de ce film. Celle là et une version US.
Fondamentalement rien n'est bouleversé et pourtant c'est très différent. L'histoire est en substance la même, le contexte sublime, les réplicants sont là, le montage change par endroit mais ce n'est pas une révolution, les thèmes sont les mêmes, et celui de l'esclavage et de la peur m'ont semblé encore plus marqués. Peut être est-ce aussi parce que j'ai vu ce film quelques jours après le director's cut
Ce qui disparaît dans la version de 1992 et qui est présent ici est la voix off, celle de Deckard
Elle amène plusieurs chose à l'histoire. Elle renforce le coté film noir et pas seulement formellement. Elle permet au blade runner de se présenter; il apparaît comme les détectives de ces vieux films. Il est désabusé, il est seul, il a quitté son métier, il est rongé. Ici tout ce que l'on perçoit dans celui de 1992 est explicité. Et ça a des répercussions à plusieurs niveaux. Ma manière de percevoir le personnage en n'est pas fondamentalement changée mais j'ai vraiment eu plus d'empathie envers lui.
Il y a un doute sur la nature de Deckard, je n'ai eu aucun problème à percevoir son ambiguïté lors de ma première vision. Mais ici, elle est plus appuyée. Le fait d'entendre en off ses sentiments, cultive les similarités avec les réplicants, jusqu'à un reflet dans sa rétine à un moment du film... reflet qui m'a rendue légèrement hystérique. Pour moi le point fort de cette version, et que ce personnage est poussé plus loin.
La fin quant à elle, est moins ouverte. Et là on aime ou pas.ça n'a rien à voir avec la qualité de cet opus. Mais il est bon de remarquer, que le film s'ouvre sur un raisonnement à propos de l'essence de la vie, et ce qu'est la mort lorsqu'on y réfléchit de manière dépassionnée.
Pas facile de vous dire si je préfère l'un ou l'autre. Ils sont les deux faces d'une même pièce. Je dirai que l'une nourrit l'autre. Cette version mettant plus en avant le blade runner et le questionnement sur le sens de la vie, tandis que l'autre est plus sociétale voire politique et se concentrant plus sur les quatre réplicants et là encore je ne suis pas sure de trop m'avancer.
Je serai incapable de conseiller l'un plutôt que l'autre, j'ai adoré les deux
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