2010 - 20192017CritiqueDaniel CalparsoroEspagneJoaquin FurrielJose CoronadoLuis TosarPatricia VicoRaul ArevaloRodrigo de la Serna
Cien anos de perdon
Pete, braqueur réglo et très pro, se lance avec cinq de ses hommes sur un gros coup : le casse d'une grande banque internationale. Ils doivent maîtriser une dizaine d'otages et vider un maximum de coffres-forts avant de s'échapper par un tunnel souterrain. Mais l'opération se complique lorsqu'ils réalisent que leur unique voie de sortie est inondée. Pris au piège de cette forteresse, les braqueurs finissent par découvrir que l'un des coffres renferme bien plus que de l'argent. Et si leur mystérieux commanditaire ne leur avait pas tout dit ?
Cien anos de perdon – 31 Janvier 2017 – Réalisé par Daniel Calparsoro
[EDITO] Depuis la généralisation du piratage des œuvres cinématographiques et l’échec des diverses politiques de répression qui ont été mises en place; il y a toujours un problème majeur qui se pose, la disponibilité du film dans le cadre d'une offre légale face au piratage. Globalement (C'est un exemple général, pas une généralité), un film est disponible en dvd/bluray au bout de quatre mois après sa sortie en salle, dépassé ce délai, le film se retrouve (Presque automatiquement) alors sur la toile dans une qualité équivalente. De ce fait, un film qui met plus de quatre mois entre ça première date d'exploitation et l’hypothétique date de sortie chez nous à donc plus de chance de se faire pirater, car il sera d'une meilleure qualité et qu'il sera ainsi plus intéressant pour l'internaute. Un bémol qui devrait faire réfléchir tout les acteurs du marché, car ça les pénalise tous et qu'au final si nous consommateurs on veut faire un effort, il faut aussi que ça suive de l'autre coté … [FIN EDITO]
Cela fait plusieurs années que je reste à l’affût de la moindre sortie d'un film espagnol, du moins j'essaye et quand j'y arrive je ne le regrette que rarement. Mais ce qui est difficile quand on apprécie le cinéma espagnol, c'est qu'en plus de ne pas être bilingue, c'est de devoir attendre que le film sorte en France, soit directement en vidéo, soit au cinéma (Le Graal) et la c'est un chemin de croix. Ici j'ai attendu entre la sortie espagnole du film de Calparsoro et la sortie chez nous en VOD, dvd et blu-ray presque onze mois et diantre qu'est ce que c'est long …
C'est un jour comme un autre à Valence, enfin presque, si ce n'est les trombes d'eau qui s'abattent sur la ville en discontinue et qui donne à la ville un air de fin du monde. Malgré tout la vie continue, les gens se rendent au travail, comme ceux d'une banque du centre, ou mobilisés autour de leur patronne, ils commencent une nouvelle journée. Les clients arrivent avec leurs lots d'interrogations et d'agacements, une nervosité ambiante qui fait partie de leur travail. Une journée qui va alors prendre une tournure étonnante, une bande de braqueurs arrivent dans la banque et les prennent en otages. L'équipe à l’œuvre est menée par « El Uruguayo » et « El Gallego » qui ont un plan extrêmement bien pensé qu'ils développent sans encombre, se montrant même courtois avec les otages. Alors que chacun sait ce qu'il a à faire, que tout semble aller pour le mieux, une imprévue s'invite dans l'équation, la pluie ! « El Gallego » qui s'occupe de l'issue de secours pour s'échapper, trouve leur sortie remplie d'eau et comme il n’arrête pas de pleuvoir, le timing devient de plus en plus court. Et quand enfin ils se décident à filer, ils sont dans l'incapacité de partir de la banque …
Sur le papier, comme avec les bandes-annonces, « Cien anos de perdon » promettait un divertissement de qualité, un « Inside Man » espagnol avec toute la particularité de cinéma, inventif, puissant et audacieux. Hélas à mon grand regret, le dernier film de Daniel Calparsoro se prend les pieds dans le tapis, par un excès de générosité manifeste qui ne rentre pas dans les 97 minutes que dure le film.
Au scénario on trouve « Jorge Guerricaechevarria », un scénariste de renom qui est un collaborateur régulier de « Alex de la Iglesias » (El dia de la bestia, Perdita Durango) et de « Daniel Monzon » (Celda 211, El Nino). Son histoire est au départ un braquage classique, avec plan établi, prise d'otages, fuite, mais il complexifie cela en ajoutant une seconde intrigue impliquant un homme politique. Dans sa seconde partie, le film ressemble alors à « The Bank Job » de Donaldson ou les braqueurs se retrouvent face a quelques de choses d'inattendu et de bien trop grand pour eux, mais ceux du film s'en servent comme d'une monnaie d'échange pour s'assurer une fuite tranquille. Un jeu de dupes intéressant jusqu'au final qui met en lumière la corruption dans le milieu politique espagnol.
Sauf que cela n'est intéressant que par intermittence, car le scénariste a multiplié les intrigues jusqu'au point qu'on ne comprenne plus qui est qui, qui fait quoi et pourquoi. Le film se noie littéralement sous ses propres sous-intrigues, entre deux braqueurs en conflit, les braqueurs et la police, les braqueurs et les services secrets, la police et les politiques ou encore la police et les services secrets. C'est confus, énervant, inintéressant, frustrant et cela gâche le potentiel de départ, surtout que dès que le récit se recentre sur son intrigue principale, le film revit et les acteurs peuvent s'exprimer pleinement.
C'est la que le film n'a pas grand chose à se reprocher, car le réalisateur Daniel Calparsoro sait tenir sa caméra pour mettre en valeur ses décors et ses comédiens. La photographie de Josu Inchaustegui est impeccable même si un peu simple dans l'idée (bleu/gris pour la pluie et jaune pour le beau temps), elle ne manque pas d'intensité ni de contraste et couplé au travelling aérien ample de la ville de Valence c'est juste magnifique.Une précision que l'on retrouve à la fin, ou débarrasser du superflu, le cadre est précis, les mouvements assurés et le suspense se fait sentir peu à peu. Mais c'est trop peu pour relever le niveau du film auquel il manque au moins 30 minutes pour fonctionner correctement. Ceci dit il peut compter sur un casting de choc, avec entre autre Rodrigo de la Serna, Raul Arevalo, Jose Coronado, Joaquín Furriel, Patricia Vico et l'excellent Luis Tosar.
2 commentaires
'On ne comprend plus qui est qui, qui fait quoi et pourquoi'
RépondreSupprimerBon, soulagé de voir qu'on est au moins 2 dans ce cas.
En effet :)
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