Assassin's Creed

by - janvier 04, 2017



Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, Callum Lynch revit les aventures de son ancêtre Aguilar, dans l’Espagne du XVe siècle. Alors que Callum découvre qu’il est issu d’une mystérieuse société secrète, les Assassins, il va assimiler les compétences dont il aura besoin pour affronter, dans le temps présent, une autre redoutable organisation : l’Ordre des Templiers.
Assassin's Creed – 21 Décembre 2016 – Réalisé par Justin Kurzel
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Bonjour je suis l'avis néophyte du blog. Je suis la fille qui n'aurait jamais été voir ce film si je n'avais pas un homme qui adore cette licence. j'avoue que c'est un peu la mort dans l’âme que j'ai été le voir en ne connaissant que ce que m'avait raconté mon amoureux. Et heureusement que lui connaissait. Car la lecture de ce film est compliquée. Elle est obscure dans tous les sens du thème. D'abord à cause du choix de design qui rappelle l'univers des jeux vidéo aux gens qui ne jouent pas comme moi. Mais qui ne ressemble pas du tout à ce que j'ai pu apercevoir du jeu, ni à l’Espagne d'aujourd'hui . Et oui ce film contemporain a une ambiance post apocalyptique...Cette atmosphère a été clivante pour moi, ce choix de design ne m'a jamais réellement permis d'adhérer a l'histoire. Et vous trouvez ces bizarreries partout.

Même les personnages sont bancales, ils sont justes esquissés. on ne sait jamais réellement ce qu'est abstergo, ou son lien avec les templiers. j'ai mis trois jours à comprendre que la grande responsable à qui se referait le grand patron d'abstergo, était la grande chef des templiers. Même le personnage central que ce soit la version 2.0 ou sa version renaissance n'est pas développé. Je vous laisse imaginer alors le traitement des figures secondaires.


Mais il n'y a pas que les personnages qui sont sous utilisés. Les incursions dans le XVe siècle sont mal rentabilisées. Lorsqu'on leur donne un sens et qu'on leur fait raconter quelque chose c'est agréable mais c'est un dixième du temps. La majorité du temps c'est du parcours, ça cabriole court à angle droit sur les murs et escalade les façades. Déjà que le fil narratif est ténu , ça rend ces incursions bien ennuyeuses.


Au rayon des choses mal employées je vous parlerai de la terminologie. Tout est fouillis, a la fin du film je me demandais si certains mots avaient un sens particulier dans cet univers. Ou les objets, qui changent de forment et d'aspect pendant le film. Je ne comprends pas ce qui est arrivé à cette pomme. D'ailleurs je ne comprends pas cet objet. J'aurai voulu savoir d’où elle venait pour contenir tout ce savoir , comment elle doit être utilisée. Mais non, elle reste ce drôle d'objet !

Cependant il y a des choses biens. Il y a cette dernière demi heure qui sauve le film. Elle me permet de dire que si le film avait été monté différemment je l'aurai probablement aimé. Le contemporain ressemble au monde ou nous évoluons. Et le film prend une autre identité. Puis il y a fassbender , tout le temps à l'écran. Il donne de sa personne, il habite ce rôle, et il est tellement mal remercié que ça fait de la peine.

Ce film avait tout pour me plaire mais finalement il m'a fait l'effet d'une coquille vide.





Avant d'apprécier autant les films et de tenir un blog dessus, j'ai grandi avec les jeux-vidéos. Chez moi, aussi loin que je puisse me souvenir, il y a toujours eu une console de jeu et si ce n'était pas chez moi, c'était chez des copains. Mes héros c'était donc plus Mario que John McClane ou Luke Skywalker ; ceci dit, j'ai grandi et c'est passé naturellement au second plan, sans toutefois le renier. Cependant une saga m'a piégé il y a de cela 8 ans et c'est la franchise d'Ubisoft « Assassin's Creed ».

Une franchise que j'ai entrepris de reprendre à zéro, de façon chronologique et avec seulement les épisodes paru sur Xbox360. Une manière de me faire plaisir, mais aussi de réévaluer une franchise qui ne fait plus rêver la presse spécialisée. Mais il s'avère que malgré ça, même si le premier opus est laborieux au possible, que AC Révélations est plus un add-on qu'autre chose, que le AC : Rogue n'apporte pas de réelle nouveauté, que le gameplay évolue en dépit du bon sens et que l'histoire hors « animus » est inintéressante au possible, je ne peux pas m’empêcher de les apprécier ! Pourquoi ? Pour toute la mécanique de jeu qui nous envoie dans le passé, pour toutes ces reconstitutions et les ambiances recréées qui nous transportent à Damas, Jérusalem, Venise, Florence, Paris, Boston, Nassau, La Havane, pour les personnages que l'on a pu incarner, Altair, Ezio Auditore, Shay McCormac, Edward Kenway et pour les « Assassins » …


Bref c'est une série de jeu que j'aime énormément et il me semblait logique de me précipiter le 21 Décembre pour en voir l'adaptation cinématographique. De plus lors de son développement, les intentions étaient claires, bien attentionnées, Ubisoft était derrière pour tout le contrôle créatif et Michael Fassbender portait le projet à bout de bras, ne comptant pas ses efforts pour nous le vendre, mais dans l'ombre elle a agi une fois de plus …

QUOI ?


La malédiction qui touche chaque adaptation de jeu vidéo …

Callum Lynch est un futur condamné à mort qui n'a plus longtemps à vivre. Si cela ne semble pas le toucher plus que ça, lorsque qu'arrive l’exécution, il remarque une présence étrange, mais les produits font vite leurs œuvres. Lynch se réveille dans un étrange centre, ou lui apprend qu'il est officiellement mort, mais qu'il a une seconde chance de vivre en montant dans l'animus pour le compte de la mystérieuse entreprise Abstergo. Rétif à toute autorité, il ne se laisse pas faire et il est mis à son insu dans l'Animus. C'est un appareil qui permet de plonger dans le passé de la personne en explorant son patrimoine génétique. Ici, Callum revit les exploits de son ancêtre Aguilar de Nehra, un assassin! Cette confrérie qui est en guerre depuis des milliers d'années contre les Templiers, protège la pomme d'Eden qui renferme le secret du libre arbitre. Un objectif qu'Abstergo compte mener à terme grâce à leur dernier cobaye Callum Lynch …

Bref je ne vais pas m'attarder, je n'aime pas le film et je le trouve catastrophique, me rendant presque sur le coup, « Warcraft » de Duncan Jones éminemment sympathique. Ceci dit je ne jette pas tout, les séquences dans le passé; notamment les deux dernières ne manquent pas de mordant et retranscrivent en partie l'adn de la franchise, grâce à la réalisation plutôt élégante de Justin Kurzel et à la prestance de Michael Fassbender dans le rôle de Callum/Aguilar. Mais sinon c'est assez lamentable …

La direction artistique ne s'est pas foulée, si les parties dans l'Espagne de l'inquisition sonnent juste (quoiqu'un brin impersonnel, pas sur que sans savoir le pitch du film on identifie l’Espagne au premier coup d’œil), celle dans le présent ressemble à tout films de SF randoms de ces dix dernières années. C'est tellement générique et dépouillé qu'on pourrait y tourner un autre film sans qu'on se doute une seule seconde qu'Assassins Creed c'est tourné ici. Et vu que 70 % du film se passe dans le présent c'est assez gênant. Un problèmes que l'on retrouve dans les costumes, ceux dans le passée ça passe, mais ceux dans le présent manque clairement d'imagination et je ne parle même pas de la fin ou les Assassins semblent avoir fait les soldes chez Kiabi pour se dégoter un imperméable avec une grande capuche ! Le film semble avoir pris l'adage « nous agissons dans l'ombre » un peu trop au pied de la lettre, car c'est parfois tellement sombre que l'on ne comprend pas ce qui se passe à l'écran, ce qui est dommage venant d'un bonhomme talentueux comme Adam Arkapaw à la photographie.

"Je cherche les scénaristes"

Je ne pensais pas ça possible, mais Michael Lesslie, Adam Cooper et Bill Collage ont réussi à écrire une histoire encore plus simple et plus facile que n'importe quel opus de la franchise. C'est les Assassins contre les Templiers, mais les Templiers se font passer pour des gentils, alors qu'ils manipulent des assassins pour servir de noir desseins. Le gentil qui ne sait pas qu'il est un assassin aide les Templiers avant de se retourner contre eux pour reprendre la pomme. Artefact que les templiers auront trouvé après une déduction digne de Benjamin Gates. Aucun personnages n'est bien développer, ce ne sont que archétypes, que des PNJ sans intelligence, le pire restera le comportement des Templiers qui semblent étonner qu'une rébellion éclate dans leur locaux, alors qu'ils gardent en vie une demi-douzaine d'assassins en semi-liberté, tout en laissant a porté de main épées, grenades, arcs et autres fumigènes pour mener à bien la « bagarre ». Ou encore le dernier retournement de situation qui fait passer les Templiers pour les pires des incapables …

Un scénario passable qui pâtit aussi du choix de baser l'intrigue à 70/80% dans le présent ! Dans les premiers AC, l’intérêt était de passer du temps dans le passé, de récolter des infos et d'avancer ensuite dans le présent. Les sauts dans le passé nourrissaient alors le personnage que l'on jouait tout en apprenant plus de choses sur le contexte et les forces en présence.

Ici rien de cela, il y a les Assassins et les Templiers, ils se disputent une pomme et … c'est tout ! Presque 10 ans de jeu résumé à ça, la pomme, ce macguffin bien pratique n'était pas un but en soi, mais bien un moyen, pour les Assassins de préserver la liberté des hommes et pour les Templiers un moyen d'assouvir leurs ambitions et d'imposer leurs visions au monde.

Les Assassins sont presque assimilés à des meurtriers sanguinaires, alors que les Templiers sont de doux rêveurs philanthropes. Si les Assassins agissent dans l'ombre, les Templiers aussi, tout le contraire de ce que le film montre. Le credo des Assassins n'est pas respecté (Altair est mort une deuxième fois dans sa tombe et il est dit que l'on a entendu des « No Bene » quelques part dans Florence), il est en parti modifié et légitime la vision que ça donne tout au long du film. Les gimmicks du jeu sont balancés de façon aléatoires quitte a devenir agaçant, je parle de l'Aigle, du saut de la foi, des pauses prises pour les assassinats, du parkour en mode yolo-yamakasi je saute même sur des cordes à linges et du fait que l'on réduise les Assassins Creed au seul phase de combat/fuite du jeu …

Quant au casting si ce n'est Fassbender qui se donne à 200%, le reste est du domaine de l'anecdotique et c'est bien dommage quand un film aligne Jeremy Irons, Marion Cotillard, Brendann Gleeson et Charlotte Rampling …

Bref « Assassin's Creed » est un gâchis ! 

Preuve une fois encore qu'il ne suffit pas de dire en boucle « C'est pour les fans gnagnagna » pour que le film soit une réussite.


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