Central Intelligence
After he reconnects with an awkward pal from high school through Facebook, a mild-mannered accountant is lured into the world of international espionage.
Central Intelligence – 24 Août 2016 – Réalisé par Rawson Marshall Thurber
Au cinéma, la saison des blockbusters est clairement ma préférée ! Et bien qu'avec les années on ne peut vraiment plus lui assigner une durée précise, elle reste source intarissable de divertissements de plus ou moins grandes qualités. Sauf qu'il y a des années de merde et 2016 en fait hélas partie. Je n'ai personnellement pas vu un seul blockbuster qui ait totalement comblé mes attentes. Et c'est assez rare, car je suis bon public. Il ne me restait donc qu'a me rabattre sur des films que je n'attendais pas particulièrement comme « Central Intelligence » avec « The Most Electrifying Man in Sports Entertainment » Dwayne Johnson.
Le lycée n'est pas forcément un moment facile à passer, on fait soit partie de la masse et l'on reste incognito, soit de ceux qui ne vont pas dans le moule que le lycée vous dicte, ou encore on fait partie des gens populaires. Pire encore, le lycée a ses célébrations, comme le jour ou la star du lycée Calvin Joyner « The Golden Jet » célèbre devant tout le monde, la fin de l'année qui approche, en promettant à chacun un avenir radieux. Hélas l'un des élèves n'a pas cette chance, Robbie Wierdicht est prit a partie par une bande de harceleurs qui l'humilie en public en l'amenant et en le projetant nu au milieu du gymnase, la ou se trouvait tout le lycée en pleine célébration. Humilié, rabaissé et raillé seul Joyner ne rit pas et tend sa veste à Robbie pour qu'il se couvre, sauf que le mal est fait. Vingt ans plus tard « The Golden Jet » n'a pas la vie qu'il aurait espéré, il n'est qu'un simple comptable parmi tant d'autre et a abandonné tout rêve de grandeur, de plus la réunion d'anciens élèves à venir le stress énormément. Mais une tornade qui s'appelle Bob Stone va débarquer dans sa vie, un Bob qui n'est autre que Robbie Wierdicht, l'ancien élève persécuté et obèse est devenu un agent secret incontrôlable.
Au final « Central Intelligence » fut l'une des bonnes surprises de cette année ! Un film sans prétention qui fait énormément de bien au milieu d'une industrie du divertissement qui se prend un peu trop au sérieux et qui devrait sincèrement se remettre en question. Ici le film joue la carte de la simplicité totale en créant un énième buddy-movie avec les codes inhérents au genre. Certes cela ne surprendra que les gens qui n'y sont pas habitués, mais ainsi fait, il se place comme l'un des rares films estivaux qui n'est ni une adaptation, ni un remake ou un comic-book movie et ça c'est très fort.
Ensuite si on se penche sur l'histoire, elle n'est pas non plus un monument d'originalité. L'histoire d'un agent secret incontrôlable qui embarque une personne qui n'est pas concerné, c'est un grand classique. Et avec une meilleure écriture le film aurait pu éviter quelques longueurs, ainsi que des rebondissements prévisibles a des kilomètres à la ronde. Mais ce qui m'a plu, c'est cette volonté de s'adresser à tout le monde sans distinction, les plus grands pourront s'amuser des prouesses de Dwayne Johnson, quand les plus jeunes seront intrigués par les capacités extraordinaires de cet agent un peu naïf mais terriblement imposant. Et c'est en jouant sur ces deux curseurs, que le réalisateur raconte une histoire au élan cartoonesque, avec des gimmicks surréalistes, des actions folles et un agent secret digne des plus grands magiciens tant sa capacité a disparaître et a réapparaître semble sans limite. Rawson Marshall Thurber prend aussi son temps pour développer son histoire, en définissant et en caractérisant ces personnages aux mieux , l'introduction est d'ailleurs très efficace dans son genre et pourra réveiller chez certains quelques mauvais souvenirs.
Si l'histoire m'a séduit de par son traitement, la réalisation de Rawson Marshall Thurber m'a un peu plus refroidi. Bon cela ne manque pas de dynamisme, mais bien d'un soupçon d'imagination et surtout de lisibilité ! Et c'est dommage, car il n'y a pas non plus une dizaine de scènes d'actions à chorégraphié. Mais le point fort évident du film, ce sont ces personnages. Deux archétypes pas si classique, car ils confrontent deux mondes qui n'ont rien a voir, le monde des teen-movie et celui des films d'espionnages ! On a donc la star du lycée qui mène une vie quelconque, quand l'ex adolescent obèse et tourmenté devient une montagne de muscle au service de la cia, ce qui crée une opposition classique avec une dose d'humanité qui les rend éminemment sympathiques. De plus le film n'hésite pas à jouer du statut d’icône publique de Dwayne Johnson pour instiller une bonne dose d'auto-dérision.
Quant à la réelle surprise, selon moi, c'est d'avoir su aborder le sujet du harcèlement scolaire dans une comédie d'action comme celle-ci. Car on ne demande pas a ce genre de production de s'engager ou encore de donner une quelconque leçon de vie, mais ce n'est pas le cas ici. Sous le spectre de la comédie, le réalisateur montre lors de l'introduction une scène de harcèlement humiliante. Il illustre ainsi l'isolement des personnes harcelés, tout le monde rigole dont le proviseur sans voir les dégâts que cela génère à court terme, comme le décrochage scolaire (le personnage de Bob Stone ne revient plus au lycée après ça) ou a plus long terme, avec les angoisses ou encore la peur du regard des autres. Et si l'épilogue plein de bons sentiments prête à sourire, le film permet au moins de mettre en lumière un réel problème de société qui touche des milliers d'adolescents dans le monde.
Que l'on soit clair, ce film n'est pas un chef d'oeuvre et il ne traversera certainement pas les ages. Cependant "Central Intelligence" est une sympathique comédie d'action sans prétention qui vous fera passer un bon moment. Toutefois si vous etes allergique aux deux acteurs, n'y pensez meme pas !
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