[The Jared Leto Show ] Dallas Buyers Club

by - juillet 27, 2016


Dallas Buyers Club réalisé par Jean-Marc Vallée

Ca fait déjà presque un mois que je m'invite chez Fred, et mercredi prochain on sera tous en salle pour voir, suicide squad. On verra si Jared Leto est aussi incroyable que les bandes annonces semblent l'indiquer. Et je reviendrai en parler ici. La moitié d'entre nous aura envie de taper sur l'autre moitié. Certains d'entre nous voudrons mettre en concurrence un Joker avec son prédécesseur. Comme si c'était la même histoire, la même vision, ou même comme s'ils n'avaient été que deux à l’interpréter, et finalement comme si on n'aimer pas assez le cinéma, pour aimer différentes interprétations d'un même personnage. Cette guerre de tranchées se fera sans moi
Je finis donc cette insertion dans la filmographie de jared leto par une valeur sure. Le film qui lui a ré ouvert les portes du cinéma et offert un oscar le Dallas Buyers Club. C'est avant tout un film qui m'a bouleversée. Un film avec lequel un réalisateur de film indépendant et trois acteurs, m'a redonné goût au cinéma. En me racontant une partie de la vie d'un homme, il m'a fait rire, pleurer, aimer ces personnages, et réfléchir sur ma vie. Lorsque l'on a été voir ce film je n'allais au ciné que pour faire plaisir à Fred. Le cinéma ne m’intéressait plus trop. J’avais cette impression de toujours voir les mêmes films, et même mes valeurs sures, les acteurs et réalisateurs que j’avais tant aimé me décevaient. Et ce n'est que parce que l'on suivait True détectives que j'ai écouté la proposition du chef de ce blog, puis il m'a dit que c'était par le réalisateur de CRAZY que j'avais adoré. Alors je me suis dit pourquoi pas. Et ce fut une magnifique rencontre qui m'a donné envie de voir plein de films, d’écouter de la musique en boucle, d'aller à des concerts à l'autre bout de la France, de porter des tee shirts de fangirl, de regarder les oscars une fois par an , d'acheter des funkos ou encore d’écrire sur des blogs.



L'histoire commence en 1985, Ron woodroof est un électricien un peu bidouilleur qui passe sa vie dans les rodéos. Il y prend les paris pour ses potes, puis il les fuit au moment de payer. Lors d’un accident du travail il apprend qu’il est atteint du Sida, et qu'il lui reste 30 jours à vivre. Mais Ron n’est pas un homme aisé à conduire. C'est avant tout un texan brute de décoffrage, qui aime aller boire un verre dans un bar confédéré. Et qui prouve sa virilité en multipliant les conquêtes et en affichant une homophobie s’en faille. Pour lui seul un homosexuel peut attraper le Sida. L'annonce de cette contamination de son point de vue est une erreur et il décide donc de sortir de l’hôpital le majeur levé et d'aller faire ses recherches tout seul. il découvrira que seul 70% des séropositifs sont gays, 17% s’injectent de la drogue, et que ce virus se transmet lors de rapports sexuels non protégés. Il découvrira aussi l'existence de l’azt, traitement annoncé comme pouvant soigner le Sida mais encore à l’essai. C'est quand il ne lui sera plus possible de s'en procurer illégalement qu’il échouera dans une clinique mexicaine et découvrira les traitements alternatifs. Ces traitements ne sont pas reconnus par la FDA, il ne peut donc pas les trouver ou les vendre sur le sol américain. Cependant il a le droit de les utiliser. Suivant l’exemple d’autres états il monte un Buyers club, ou les malades s’inscrivent, payent un abonnement et ont droit de recevoir leurs traitements alternatifs composés de vitamines, compléments alimentaires, et divers médicaments moins nocifs que l'azt chaque mois…


Je suis admirative du travail du réalisateur sur ce film et de ça manière de jouer avec les couleurs et les lumières pour contre balancer les moments difficiles du films. J’aime l’omniprésence des teintes chaudes qu’elles soient apportées par les habits des 80’s, par les peintures ou la lumière d’un coucher de soleil créant un équilibre et empêchant son film tomber dans le pathos.

De même il arrive à montrer la fluctuation de l’état de ses personnages par de petits détails, les acouphènes qu’il nous fait ressentir, une vue qui s’embue et qui empêche la camera de faire le point, ou l’apparition de tâches sur la peau de l'un des protagonistes. Rien n'a besoin d’être plus explicité, tout n’est que finesse et délicatesse. Ou encore ça manière d’utiliser des discrètes métaphores pour donner les informations que ni les personnages ni les spectateurs ont envie d’entendre. C'est aussi simple que le clignotement d'un néon, des papillons qui volent, une question a laquelle on ne répond pas ou le réveil d'une actrice. La dureté de l'histoire est intrasec,et le parti pris du réalisateur est de ne pas en rajouter. Il se permet même d'habiller Rayon de robes colorées et lui faisant le plus beau maquillage rose baby doll que j'ai vu. Tant qu'elle sera à l'écran elle l’éclairera, adoucissant le propos par des touches d'humour.


Mais ou il a excellé c'est sur le choix des trois acteurs principaux pour porter son histoire. Trois excellents acteurs. La somptueuse Jennifer Garner, Matthew Mcconaughey bien décidé à changer son image d’acteur de romcom. Et Jared Leto, qui n’avait pas mis les pieds sur un plateau depuis Mr Nobody c’est à dire huit ans auparavant.

Honneur a la (bellissime) dame, je parlerai d'abord de jennifer Garnner. J’ai vu trois ou quatre fois ce film, et chaque fois je découvre des facettes de son jeu. La première fois, j’avais apprécié ses apparitions discrètes mais solaires. Sa pâleur et sa blouse qui se balade, présence bienveillante dans un monde médical. Elle est la seule capable d’entendre et de prendre au sérieux ses malades et leurs recherches. Elle est aussi suffisamment désintéressée pour douter de l’utilisation de l’azt. Mais elle est bien plus que ça. Elle compose avec finesse un personnage en évolution. Elle passe du médecin discret qui ressemble à une infirmière aux côtés de son supérieur hiérarchique, à une fleur sauvage du désert colorée, résistante, et plus que présente quand on a besoin d’elle. Elle est parfaite et subtile. Il ne doit pas être évident d'exister quand tu joues aux côtés de ses partenaires. Mais elle s’en sort haut la main, et avec justesse.

Matthew Mcconaughey oscar du meilleur acteur pour ce film, est incroyable. Il promène sa maigreur extrême tout le long du film, son accent rythme le film. Sa composition est aboutie il porte une lumière dans le début un peu glauque, il incarne un homme désespéré avec une telle force qu’il vous scotche à vos siège. Et il forme un duo inattendu avec jared leto qui interprète Rayon. Elle aussi cachexique à l’extrême, séropositive, et transsexuelle. Le personnage de rayon est la lumière et la couleur de ce film. Elle l'illumine par petites touches, elle lui offre sa joie de vivre. Mais plus encore elle est le pont entre ce «lone star» cowboy et le reste du monde; et peut être même avec l'humanité qu'il cache derrière ce coté bourru. Et s’il est impossible de ne pas être emplie de sympathie et d’empathie pour Ron, il n’est pas possible de ne pas aimer Rayon tant elle est lumineuse, drôle, intelligente, mais laissant affleurer ses fêlures. Jared leto est avant tout méconnaissable. Il m'a fallu un certain temps pour le reconnaître. son travail sur son allure et sa voix amène un côté très rassurant, très apaisant. Il est extraordinaire à l'image de Matthew McConaughey ,dans certaines scènes, leurs douleurs vous prennent aux tripes. Il y a un travail sur leurs postures qui fait que même s’il sont décharnés par leurs maigreurs ils bouffent l'écran que ce soit par une pose de modèle pour Rayon ou les bras écartés mi crucifié, mi appelant au combat pour Ron. Ces acteurs ont transformés leurs personnages en icônes.

Ce film est loin d’être simple. Il est à la fois porteur d’un message fort dans sa manière de raconter le combat de Ron woodroof de dénoncer la FDA et le côté très mercantile de l’exploitation des médicaments et des malades. Mais c'est aussi la création cinématographique remarquable de deux personnages aussi forts et attachants l’un que l’autre. A chaque fois que je regarde ce film, je suis bouleversée et en larmes. Il semble toujours pouvoir créer autant d’émotions chez moi.





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2 commentaires

  1. Pour ma part, ce film ne m'a pas autant pas enthousiasmé autant que je l'espérais. J'ai trouvé l'histoire effectivement forte, les acteurs très bons, le travail est soigné esthétiquement mais j'ai trouvé le film assez plat, ça ne m'a pas plus émue que ça.

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    1. La première fois je n'ai pas était soufflé par le film, car je m'étais fabriquer une barrière pour ne pas etre toucher. Sauf que la seconde fois ça n'a pas marché et j'ai été embarquer par la puissance de l'histoire. Ensuite je comprends que l'on adhère pas.

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