[The Jared Leto Show ] Artifact

by - juillet 07, 2016




Artifact réalisé par Bartholomew Cubbins


Voilà l’été est là, et le mois d’août arrive. Et avec lui arrive Le blockbuster. Le film qui va exploser tous ces fu#*%ng super héros qui me saoulent, enfin des vrais supers méchants. Oui je meurs d’impatience de voir Suicide Squad.

Comme il faut attendre, et qu’on arrive dans le dernier mois j’ai décidé de prendre en otage le Blog de fred. Et chaque semaine je poserai ici, un article sur Jared leto le futur joker.

Le propriétaire de ce Blog vient de me préciser “n’oublie pas de dire à quel point tu ne seras pas objective sur jared leto que tu adores”. Sachez que c’est faux, je suis pire. Je suis accro à sa musique, et j’apprécie beaucoup l’acteur. Et c'est pour ça que je vous parlerai de mes trois films préférés où il joue.

Mais aujourd'hui on commence par un documentaire qu’il a réalisé sous le nom de Bartholomew Cubbins, Artifact.

En tant que fille qui écoute en boucle leur musique j’aurai du le voire bien avant.



Tout commence en 2008, le groupe 30 seconds to mars entre studio encore tout surpris du succès de leur précédent album. C’est là qu’ils reçoivent une injonction. Emi leur maison de disques leur demande 30 millions de dollars. Et ce qui devait être un documentaire sur la conception d’un album, se double d’un documentaire sur le bras de fer qui va s’engager entre le groupe et la major. Car la ou l’entreprise misait sur l’implosion du groupe, elle se retrouve face aux frères leto peu décidés à se laisser faire. Cette situation les empêche de pouvoir entrer en studio pour travailler sur leur prochain album, alors jared leto décide d’en créer un chez lui, et il enrôle le prestigieux producteur Flood, faiseur de merveilles avec entre autre U2, dépêche mode, Pj harvey…...

Pourquoi ce conflit? Peut-être parce que quelques mois avant, étonnés de ne pas avoir touché un dollars sur les ventes de leurs albums . Le groupe se penche sur son contrat et les avocats remarquent que les contrats signés avec la maison de disques ont une durée illégale en Californie et sont donc caducs. Oui car les majors osent tout et n’ont peur de rien. L’univers de l’industrie du disque semble divisé en deux d’un côté les musiciens qui veulent juste vivre de la musique, la créer, la jouer, et la faire connaître, de l’autres côté les commerciaux qui ne sont pas là dans une optique philanthropique, et veulent faire du profit. Emi comme un symbole décide de prendre à sa tête Guy Hands, self made man, multi milliardaire, directeur de plusieurs entreprises. Homme symbolique de la course aux profits de ces entreprises et du système de débit permanent ou les bénéfices de la vente de disques sont débités de tout et n’importe quoi. Et si une partie peu se comprendre d’autre sont ubuesques. Le plus symptomatique étant le fait qu’on leur débite le prix des boîtiers pour les versions numériques vendues.

Ce paradoxe est souligné par Chester Bennington le chanteur du groupe Linkin Park, qui face à la caméra explique qu’au final ce qu’il créé coûte moins qu’un café et ceux qui en profite ne sont intervenus à aucun moment dans le processus créatif.

Ces poursuites sont symptomatiques d’une époque, alors que la nouvelle direction d’emi pousse peu à peu tous les anciens cadres de la major à démissionner car ils ne s’y retrouvent plus. D’autres groupes emblématiques tel Pink Floyd, smashing pumpkin, ou cold play se retournent contre leurs maisons de disques. Il apparaît rapidement que les méthodes sont les mêmes partout. Mais ne semblant pas se rendre compte de ce qui se passe, et de l’impacte symbolique de ce qu’il fait Guy Hands décide de vendre l’historique catalogue des beattles et diversifie ses investissements. Méprisant les musiciens et les laissant devant le dilemme suivant, devenir indépendants, s’auto financer avec des kicks starters mais réduire la portée de leurs musiques, ou faire avec les majors.

C’est finalement la création de l’album, le sujet premier d’Artifact qui lui ramène un supplément d'âme. Car sans idéaliser le processus de création, il est une vraie respiration au côté sans issue, du dilemme auquel est confronté le groupe. La musique et la création semblent les plus fortes. Même si tout n’est pas simple. Si les esprits et les corps parfois atteignent leurs limites. C’est cet album et cette volonté de le faire quoi qui se passe qui les habite et qui emporte tout;



Mais bien plus qu’un opus sur mon groupe préféré en train de faire l’un de leur cinq meilleurs album C’est un film galvanisant.

Un de ceux qui fait du bien quand il faut se remonter les manches et aller combattre un moulin à vent, un pot de fer, ou un ibride des deux. C’est toujours inspirant de voir des gens qui luttent pour leurs droits et leurs rêves. Mais la c’est aspirant. On est happé par la volonté de créer de Jared leto et sa propension à se mettre en première ligne pour encaisser les coups. On en oublie presque Shannon Leto, et Tomo Milicevic les autres membres du groupe. Bien qu’ils soient toujours présents. Pour un documentaire qu’il produit et réalise on aurait pu croire que jared leto serait un peu plus indulgent et compatissant avec lui. Mais non. Tout est là, force et faiblesses de l’artiste en pleine création ou doutes de l’homme en première ligne. Tout est là avec une franchise assez déstabilisante.

Grâce à une savante magie, Artifact est galvanisant, sans jamais être bourrin ou jusqu'au boutiste. La volonté de créer et maintenir un dialogue avec une major condescendante voire méprisante ;cette aptitude à savoir ce que l’on veut et jusqu’où on peut aller. sont les notions fortes de ce film. Ainsi que la nécessité de laisser ce qui est juste ou injuste pour trouver ce qui sera un bon deal. Même si on ne sait que peu de chose de l’accord qui sera signé entre les deux parties. Je dirai juste que le docu se termine sur les images de la tournée de leur album “ this is war”. Tournée qui les fera entrer dans le guiness Book, pour avoir été la plus longue. Et au moment de la sortie d’artifact en 2012, les membres du groupe n’avaient pas touché un cents sur la vente de leurs albums.

Guy Hands s’est fait virer d’emi, emi à fait faillite, les musiciens ont renégocié leurs contrats, on écoute toujours de la musique sans trop se soucier de comment sont rémunérer les gens qui rythment nos vies ….

Ce documentaire est porté par jared leto, encore et toujours. Lors de sa précédente tournée, il organisait des questions réponses après la projection d’artifact.

Cependant ce docu n’est ni manichéen, ni spécialement à sa gloire ou à celle de son groupe, alors on peut se demander pourquoi? Je n’ai vraiment compris qu’en mettant un sens sur le mot artifact, en sortant de ses acceptions scientifique ou sf. Juste en me trouvant face à sa traduction du latin “fait avec art”. Il semble évident que c’est là seule chose qui prime pour lui.

Si ça vous intéresse à priori vous pouvez le voir en vost sur Netflix, ou vous pouvez le voir sur Vyrt.



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