Real Steel

by - février 10, 2016


Dans un futur proche, la boxe a évolué pour devenir un sport high-tech. Charlie Kenton, un ancien boxeur, a perdu toute chance de remporter le championnat depuis que les humains ont été remplacés sur le ring par des robots d’acier de 900 kilos et de 2,40 m de haut. A présent, il n’est plus qu’un manager minable qui utilise des robots bas de gamme fabriqués à partir de pièces de récupération. Il gagne juste assez pour survivre d’un combat à l’autre. Lorsque Charlie touche le fond, il accepte à contrecœur de faire équipe avec son fils Max, qu’il a perdu de vue depuis des années, pour construire et entraîner un champion. Dans l’arène où tous les coups sont permis, les enjeux sont plus élevés qu’ils ne l’ont jamais été. Contre toute attente, Charlie et Max ont une chance, une seule, de faire leur grand retour…

Real Steel – 19 Octobre 2011 – Réalisé par Shawn Levy

Lorsque « Transformers » sort en 2007, c'est un carton phénoménal ! Le « Robot » a la cote et cela engendre très vite une série de suite extrêmement lucratives pour la Paramount (Producteur de Transformers) et pour Michael Bay. Mais cela a aussi eu le mérite d'enclencher d'autres projets a base de robots, d’androïdes ou autre mechas et « Real Steel » en fait partie. Pourtant ce n'est pas le film qui naturellement m'a attiré ; l'histoire ne semblait pas géniale et Shawn Levy plus habitué à la comédie s'essayait pour la première fois à un genre qu'il n'avait jamais abordé. Sauf qu'au final et quelques bandes-annonce plus tard, je n'attendais qu'une chose, c'est qu'il sorte !

Charlie Kenton était un boxeur de talent, de ceux qui font la renommée de ce sport ! Mais quand la boxe est devenue un sport high-tech ou les boxeurs ont été remplacés par des robots. C'est alors que lui comme tant d'autre sont devenus des guerriers sans rings et sans buts ! Il trouve par la suite une reconversion dans ce milieu en tant que « pilote » de robots et pour ça il s'entoure de la fille de son ancien coach Baylet qui s'y connaît dans se domaine. Mais Kenton est quelqu'un de très arrogant, car s'il arrive à vivre de cette activité, son orgueil lui fait perdre souvent des combats et une fois, c'est le combat de trop ! Son dernier pari le met sur la paille en contractant une dette auprès de son dernier adversaire Ricky. Alors qu'il ne digère toujours pas sa défaite, on vient le trouver pour lui annoncer le décès de son ex-femme, mais aussi pour lui faire une proposition très lucratives ! En échange de 100 000 $il doit abandonner la garde de Max son enfant, au profit de la sœur de son ex apres avoir passé trois mois avec lui … Une décision qui va les changer à tout jamais !

« I want you to fight for me! That's all I ever wanted! »

Pour son neuvième film, Shawn Levy s'attaque à une histoire de Dan Gilroy, adapté par John Gatins, sur une nouvelle de Richard Matheson. Un auteur auquel on doit quelques monuments de la littérature de science-fiction, tel que « Je suis une Légendes » ou « l'Homme qui rétrécit » . Disponible dans le tome 1 de son recueil de nouvelles, l'histoire intitulée « Steel » ou « L'Indéracinable » en français, raconte les aventures de Tim « Steel » Kelly et de son roBoxeur de type B-2 qui doit combattre un roBoxeur bien plus perfectionné que lui. C'est à ce postulat de départ intéressant que l'élément central du film vient se greffer une touchante relation père-fils !!!


Habituellement je ne parle pas trop de moi, mais ce film me touche énormément ! Comme le cœur du film est l'histoire entre le père et son fils, cela me rappelle une part de mon histoire. Et très souvent, ce genre de film me parle même si parfois cela peut s’avérer mauvais.

C'est ainsi qu'avant même de le voir, j'étais plutôt serein ! Le scénario à la bonne idée pour un film de S-F de ne pas se focaliser exclusivement sur ça. Il se concentre sur la vie de Charlie, ce boxeur d'un autre temps, nostalgique et sans repère dans un monde gangrener par le spectacle à tout va et l'argent ; mais aussi sur son rôle de père qu'il n'a jamais assumé ! Et c'est au travers de son activité qu'il va se reconnecter avec son fils, ou l'émotion va naître, car si Levy appuie sur des ficelles vues, il prend son temps pour développer la relation Max/Charlie, lui faisant ainsi gagner force et intensité !

En au milieu de cela, on trouve celui qui est le trait d'union entre le père et son fils, un robot de seconde zone qui se nomme « Atom » !!! Il n'avait pas d'avenir, il était à la casse, mais lorsque Max le trouve, père et fils ont enfin un but commun qui les rapproches ! Et grâce à cela, Max retrouvera un père, Charlie son honneur de boxeur et « Atom » un destin à la Rocky Balboa. Car le dernier tiers du film a des allures de Rocky ! « Atom » après une série de victoire, doit affronter le grand champion, celui qui le surpasse en tout ! Mais comme dans Rocky, le robot « Atom » plie de nombreuses fois mais ne rompt jamais, il s'accroche de toutes ses forces et quand il ne peut plus, c'est Charlie qui prend le contrôle pour faire d'Atom, le champion du public !


Et c'est dans ces instants-là que l'on voit le boulot de Shawn Levy ! Dans les séquences d'exposition et de dialogues, c'est assez plat, cela manque même d'un peu de rythme, mais des qu'il fait se combattre ces superbes robots, sa réalisation se fait plus vive, plus imaginative pour rendre au mieux les combats de boxe de ces avatars robotiques ! Ce que Levy accomplit avec brio notamment dans la dernière scène qui allie à merveille, action, suspens et émotion, le tout sur une musique de Danny Elfman qui te pousse au fond de ton siège pour pleurer en silence, devant la beauté d'un spectacle au combien réussis !

Le casting quant à lui, il s'articule autour du très sympathique Hugh Jackman. C'est l'acteur que j'apprécie autant pour ses rôles au cinéma que pour l'image qu'il renvoie en dehors de ce milieu. Il trouve avec le rôle de Charlie, un personnage qui lui va très bien ! Il fait preuve d'un naturel qui détonne, on croit au Charlie bougon, mais aussi au père affectueux, à celui qui se bat pour son fils et qui dans un dernier élan se bat pour retrouver une fierté qu'il a perdu. Max est joué par le jeune Dakota Goyo qui alterne le bon et le moins bon, si d'un côté il est spontané ou attachant, il est parfois aussi agaçant ! Evangeline Lilly quant à elle n'a pas de chance car son personnage n'apparaît pas beaucoup, malgré tout elle donne suffisamment de vie à son rôle de mécano pour l'on adhère à cela ! Pour terminer, on trouve aussi Anthony Mackie, James Rebhorn, Hope Davis ou encore Kevin Durand … 

La vie est un ring de boxe et son combat, le plus beau à mener !



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2 commentaires

  1. Une bonne production Amblin auquel je ne croyais pas du tout, mais qui m'a pourtant pleinement convaincu. Simple mais efficace et Hugh Jackman sort un peu du personnage de Wolverine, ce qui n'est pas si mal.

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    1. J'ai eu aussi des doutes à l'époque mais le film passe tout seul ! Une production sincère et pleine de charme que j'ai vraiment beaucoup aimé !

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