1980 - 19891985Christopher LloydCrispin GloverCritiqueLea ThompsonMichael J. FoxRobert ZemeckisThomas F. Wilson
Retour vers le Futur
1985. Le jeune Marty McFly mène une existence anonyme auprès de sa petite amie Jennifer, seulement troublée par sa famille en crise et un proviseur qui serait ravi de l'expulser du lycée. Ami de l'excentrique professeur Emmett Brown, il l'accompagne un soir tester sa nouvelle expérience : le voyage dans le temps via une DeLorean modifiée. La démonstration tourne mal : des trafiquants d'armes débarquent et assassinent le scientifique. Marty se réfugie dans la voiture et se retrouve transporté en 1955. Là, il empêche malgré lui la rencontre de ses parents, et doit tout faire pour les remettre ensemble, sous peine de ne pouvoir exister...
Retour vers le Futur – 30 Octobre 1985 – Réalisé par Robert Zemeckis
Maintenant que j'ai chroniqué Retour vers le Futur 2, je peux me pencher avec un œil neuf sur le premier volet de cette trilogie devenue à jamais culte ! Et quand on voit la ferveur qui a entouré les célébrations du 21/10/15 (Retour vers le futur 2), ce qualificatif lui sied à merveille. A cette occasion j'ai redécouvert dans son intégralité la trilogie, son histoire, ses leçons, ses personnages et cet indescriptible frisson à l'écoute de la première note du thème musical d'Alan Silvestri !
Marty McFly est un adolescent comme les autres, dans une ville comme les autres des États-Unis d'Amérique, dans la petite bourgade d'« Hill Valley ». Il mène une vie plutôt tranquille, entre sa petite amie, les études et la musique. Un quotidien seulement troublé par une famille dysfonctionnelle, qui l'interroge sur son propre avenir. Une incertitude que son ami le « doc » va briser par inadvertance. Un soir ce turbulent mais génial inventeur qu'est le professeur Emmett Brown tiens une toute nouvelle expérience à laquelle il convie Marty. Il lui révèle qu'il à crée le « convecteur temporel », un appareil qui permet de voyager dans le temps. Ce que Marty expérimente par accident quand il active le convecteur temporel, qui l'envoie en 1955 …
Ce scénario, trop osé pour certains, voire pas assez pour d'autres, a germer dans le cerveau de Bob Gale lors d'une visite chez ses parents en 1980. Il y trouva le livre de fin d'année de son père ou est consigné ce fameux petit bout de vie si cher a des milliers d'élèves américains. Pour finalement se demander si il aurait pu être ami avec son père à l'époque du lycée. Une idée saugrenue qu'il partagera avec Robert Zemeckis, qui apportera sa contribution à l'écriture du scénario. Une histoire qui sera refusée près de quarante fois avant d'avoir le feu vert du studio Et c'est cinq ans plus tard, que « Retour vers le Futur » conquiert les salles avec succès.
Au final le résultat est juste excellent ! Et si l'on peut au premier regard trouver l'histoire du film « simple », en terme d'écriture elle se révèle brillante, pleine d'imagination et surtout cohérente. Des le début du film on nous plonge au cœur du problème c.a.d « Le Temps » ! Celui qui est passé, celui que l'on vit ou encore celui qu'on vivra; symbolisé au départ par un subtil travelling dans la maison du doc qui dévoile une impressionnante collection d'horloges. Soulignant ainsi l'obsession du « doc » pour le voyage dans le temps qui enverra par la suite notre jeune McFly dans le passé !!! Un bond en arrière qui sera le moteur de l'action et jouera sur le fameux paradoxe du « grand-père ».
Un paradoxe qui consiste pour un voyageur dans le temps a remonter dans le passé et a tuer son grand-père. Sauf que si le dit voyageur fait cela, il n'existera pas et son grand-père ne sera de facto pas tué. Et c'est qui arrive d'une autre façon pour Marty McFly, car quand il devient le prétendant « accidentel » de sa mère à la place de son père, il condamne sa propre vie ainsi que celle de son frère et de sa sœur.
C'est l'erreur que Marty ne devait pas faire et qui sera pour nous spectateur au cœur des différentes péripéties du film. De sa rencontre avec le doc de 55, en passant par celle avec son père et sa mère ou encore avec la bande à Biff, on ne s'ennuie jamais !Et le décalage omniprésent entre le personnage de McFly et l'époque à laquelle il se trouve est hilarant, comme celui avec ses parents qui est le théâtre de bien des quiproquos. Auquel il faut ajouter le suspense quant à son retour vers le futur. Une écriture vraiment habile qui confirme la qualité d'un scénario ou Zemeckis et Gale ont réussi a mixer les influences comme la science-fiction, la comédie, l'aventure, les années 50 ainsi que la culture pop américaine avec brio.
De plus comme j'ai pu le dire dans ma critique de « Retour vers le futur 2 » et qui s'applique ici aussi, la direction artistique du film est absolument magnifique ! Signé Todd Hallowell, elle reflète avec beaucoup de détails un certain idéal américain, avec ce que cela comporte comme lieu commun. Les décors de Lawrence G. Paull sont la concrétisation de tout le travail fait en amont et ou les costumes de Deborah Lynn Scott habillent avec goût les divers interprètes. Grâce à cela, l'histoire n'en est que plus crédible car on est littéralement dans les années cinquante et Zemeckis en profite pour raconter et mettre en scène au mieux son histoire. C'est très bien rythmé, monté et que cela soit au niveau de l'intrigue ou de l'action, c'est toujours lisible et cohérent! On peut rajouter à ça le travail du chef-opérateur Dean Cundey, ainsi que le boulot mémorable d'Alan Silvestri qui donne dans l'épique comme dans le culte, à l'image de certaines musiques présentent dans le film.
Les réflexions sont quant à elles, a l'image du film, pleine de rêve et d'espoir ! Un optimisme de tous les instants parcourt le film. Le « Doc » nous fais vivre cela avec conviction, notamment par sa croyance dans la science et au progrès, le tout au service de l'autre. Mais c'est aussi une belle réflexion sur l'adolescence. Je parle évidemment des doutes liés à cette période, ou l'instant présent se confronte à l'incertitude du futur pendant que l'inexorable condition sociale des parents se répercutent sur l'image qu'ont les gens de vous. Des questionnements qui traversent la tête de Marty, qui le conditionnent et qui font de lui cet adolescent rebel et avide de vie ! Et le voyage dans le temps lui permettra de relativiser, ainsi que de comprendre que l'on est celui qu'on choisi d’être et non pas celui que les autres décident que vous êtes …
6 commentaires
Un film, voire même une saga culte (même si j'aime moins le 3), on ne s'en lasse pas! Je suis ravie de voir cet enthousiasme général pour son anniversaire :)
RépondreSupprimerCulte c'est sur et certains !
SupprimerLe 3 que je n'avais pas revu depuis très longtemps, je l'ai revu il y a un ou deux mois et c'était bien mieux que dans mes souvenirs. Pas exceptionnel mais vraiment bon !
Un premier film qui confirme à quel point Amblin proposait de vrais films intergénérationels comparé à certains blockbusters de notre temps. Quand tu vois que ce film passionne toujours autant sur des jeunes aujourd'hui, c'est juste monumental. Quand j'ai été les revoir le 21 octobre sur grand écran, il y avait aussi bien des trentenaires, quarantenaires comme des jeunes de mon âge.
RépondreSupprimerPour le reste, film merveilleux à la qualité visuelle toujours indéniable (les effets-spéciaux n'ont quasiment pas vieilli et ce n'est pas le cas de tous les films des 80's), avec un casting impeccable (Christopher Lloyd sortant enfin du lot, Michael J Fox devenant une star et Lea Thompson convoité par George Lucas pour un canard) et une musique réconnaissable au possible.
A quoi ça sert de comparer ?
SupprimerEnfin bref, c'est et cela restera indémodable !
Parce que je ne suis pas sûr que certains films passionneront autant que celui-là depuis 30 ans. Ce n'est pas une question de niveau juste de culte. ;)
SupprimerC'est sur car déjà ce n'est pas la meme époque, ce qui change énormément de choses !
SupprimerAlors qu'avec le film de Zemeckis, il y a une vrai profondeur et un vrai message qui traversera les époques, alors que beaucoup de blockbuster contemporain n'ont pas cette chances là.