Maigret voit Rouge

by - septembre 08, 2015


L'inspecteur Lognon assiste à un règlement de comptes dans la rue de Montmartre. Au moment où il cherche du secours, le corps inanimé de la victime disparaît. Maigret, chargé de l'affaire, découvre vite qu'il s'agit de tueurs américains.

Maigret voit Rouge - 18 Septembre 1963 - Réalisé par Gilles Grangier

C'est une belle histoire que Gabin a entamé avec Maigret en l'interprétant. Un rôle qui reprendra plusieurs fois, avec la réussite que l'on connaît notamment sous la houlette d'un duo Delannoy/Audiard particulièrement en forme. Deux collaborations réussis qui donnèrent « Maigret tend un piège » ainsi que « Maigret et l'Affaire Saint-Fiacre » et comme dit l'expression consacré « Jamais deux sans trois ». Une phrase un brin facile qu'a certainement du prononcer Jean Gabin en acceptant une dernière fois de revêtir les habits de ce cher Jules Maigret. Exit Delannoy et Audiard, place a Gilles Grangier. Un choix qui ne dépaysera pas Gabin, vu que c'est sa 10 eme collaboration avec lui et si l'on perd un dialoguiste hors-pair on garde ce qui en fait sa particularité, l’opiniâtreté de Jules Maigret !

Dans ce nouveau film qui marquera hélas le départ de Gabin, le commissaire prouve toute son obstination et sa fierté. Alors que l'un de ses inspecteurs a été malmené par une bande d'Américains qui se croient tout permis, Jules Maigret prend les choses en main. Petit à petit il remet les choses à leurs places. Toutefois il se heurte hélas à des murs, notamment ceux du FBI qui veulent le décourager d’enquêter mais c'est mal le connaître car il en va de la réputation de sa brigade et de la sienne.

Sur trois films que Gabin aura fait en tant que Maigret, c'est clairement celui que je préfère le moins et cela principalement pour deux choses. L'histoire et les dialogues !!! Le scénario du film qui n'est pas mauvais en soit, dévoile une intrigue policière conventionnelle peu convaincante et qui se situe a des lieux de l'ambiance glauque de « Maigret tend un Piège » ou de la froideur de « l'Affaire Saint-Fiacre ». Et puis des dialogues qui ne sonnent pas comme du Audiard, ça manque affreusement, cela donnait beaucoup de mordant et d'humour, ce que ne possède par le film, c'est convenu et plat. Gilles Grangier sait toutefois y faire, il réalise un film solide, correctement rythmé et assez bien dirigé. Le rendu final aussi propre que classique tombe parfois dans le ridicule avec les scènes de dialogues entre américains, dont l'accent chewing-gumesque sonne beaucoup trop faux. Quant au casting, si ce n'est Jean Gabin ou encore Michel Constantin, c'est deux gueules tiennent le film avec beaucoup d'aisance surtout devant des seconds rôles aussi peu mis en valeur.


Un Maigret de bonne facture mais en deçà des précédents.

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