Caught in a Cabaret
Il était temps et j'ai enfin commencé à découvrir les films de Charlie Chaplin. Je débute gentiment avec l'un de ses films sorti en 1914 « Caught in a Cabaret » ou plus tristement chez nous « Charlot garçon de café ». Dans une filmographie qui compte près de 82 films, celui ci est son treizième, le treizième aussi des 36 films produits par Keystone dans lequel il jouera ! Et dans la grande tradition de l'époque, c'est un film burlesque qui nous est raconté.
Charlot est un serveur dans un bar dansant, l'ambiance y est un peu folle et la clientèle assez originale. Il fait comme il peut pour gérer son service. Lors de sa pause au parc qui se situe pas très loin du bar, il assiste a l'agression d'une jeune femme et comme son fiancé ne semble intervenir car il est trop froussard, Charlot intervient et fait fuir le malandrin. Pour le remercier Mabel invite Charlot chez elle ou ses parents s’apprêtent a donner une grande fête. Voyant la différence de rang social, il se fait passer pour un baron. Il ne perd pas la face et accepte l'invitation de Mable, sauf qu'il doit revenir au bar ! Et de fil en aiguille, l'ambiance va se réchauffer et la supercherie de Charlot révéler !
En 13 minutes a peu près, l'histoire coécrite par Charlie Chaplin et Mabel Norman développe dans un laps de temps aussi court que concis, une intrigue simple mais bien rythmé ! Les péripéties de charlot, dans un style totalement burlesque ponctue régulièrement le récit avec un sens du tempo bien développé. Et que cela soit du comique de répétition, ou de l'humour « slapstick » popularisé par le Studio Keystone à l'époque, on sourit allègrement devant ce joyeux enchaînement d'absurdités ! Les acteurs quant à eux sont drôles, avec bien évidemment une bonne note à Charlie Chaplin mais aussi a Mabel Normand. Ce qui est intéressant aussi c'est que l'histoire véhicule un message social intéressant, ou Charlot est l'incarnation de la classe ouvrière, qui lutte, qui se bat chaque instant pour améliorer sa situation. Sauf qu'il se confronte a la classe des gens « huppés », avec de l'argent, qui n'en ont que faire, si ce n'est se distraire parmi eux …
Et l'optimisme du personnage de Charlot ne change rien mais il est clôt le film sur une note légère et pleine d'espoir.
2 commentaires
ça nennous rajeunit pas tout ça !-) En même temps, Chaplin, ça ne vieillit pas, c'est éternel. Je ne suis pas connaisseur des Charlot de la Keystone, plutôt de l'époque Essanay puis First National. Sous la houlette de Mack Sennett, ce n'est pas encore Chaplin qui mène la danse et d'ailleurs, comme tu le notes très bien, c'est Mabel Normand qui en est la vedette et signe la réalisation. Mais déjà visiblement, on sent poindre l'envie de mettre les petites gens à l'honneur, la classe ouvrière qui aura son grand manifeste plus tard grâce aux "temps modernes".
RépondreSupprimerC'est sur qu'a presque 100 ans, ce n'est plus tout jeune. Bon j'avoue ne pas être un grand connaisseur de chaplin, hormis la réputation qu'il a et qui a dépassé le simple cadre du cinéma. Mais finalement c'est quelque chose qui me parle et découvrir ainsi ces vieux films me convient.
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