Déjà Vu

by - avril 21, 2015


Alors qu'il enquête sur l'explosion d'une bombe sur un ferry à la Nouvelle Orléans, l'agent Doug Carlin se voit enrôlé au sein d'une nouvelle cellule du FBI ayant accès à un appareil gouvernemental top secret permettant d'ouvrir une "fenêtre sur le temps", et ainsi de retrouver les preuves nécessaires à l'arrestation d'importants criminels. Cette fenêtre permet d'observer des événements dans le passé s'étant déroulés quatre jours, six heures et quelques minutes auparavant... pas une de plus, pas une de moins. Durant son investigation, Doug va découvrir que ce que la plupart des gens pensent n'être qu'un effet de leur mémoire est en fait un don bien plus précieux, une force qui le mènera vers une course contre la montre pour sauver des centaines d'innocents.

Déjà Vu – 13 Décembre 2006 – Réalisé par Tony Scott

Dans le monde certaines personnes sont faites l'une pour l'autre. On parle d'homme, de femme et d'un fort sentiment amoureux mais parfois c'est un autre qui les lie, comme le travail. C'était le cas de Tony Scott et d'un certains Jerry Bruckheimer. A eux deux c'est 6 collaborations, près d'un milliard trois cents millions de dollars de recettes et quelques beaux hits ! Comme son légendaire Top Gun. Mais trêve de plaisanterie un peu kitsch, parlons de « Déjà Vu », le thriller de sf du défunt Tony Scott.

Le jour de mardi-gras, un ferry transporte bon nombre de marins, avec femmes et enfants des docks d'Algiers jusqu'à une fête. L'atmosphère est légère, festive et l’insouciance règne quand d'un coup le bateau explose. Tuant sur le coup près de 500 personnes innocentes. Doug Carlin est dépêché sur place pour enquêter. Très vite, il trouve des traces d'explosifs ainsi que bon nombres d'indices qui prouvent l'attentat. Il collabore avec le FBI et il leur parle de ces découvertes. Le FBI impressionné par le flair de Doug, l'engage pour qu'il même a leur coté le reste des investigations. Carlin intègre ainsi une toute nouvelle unité du gouvernement qui possède le dernier logiciel à la mode. Ils appellent cela « Blanche-Neige ». Il permet de visionner l'intégralité des images qui sont survenues 4 jours auparavant mais aussi d'interagir avec le passé. A partir de là, le passé, le présent et le futur ne sont plus qu'une vague limite physique que Carlin va expérimenter …

Après un Man on Fire tragique et intense, c'est une nouvelle réussite pour Tony Scott. Toujours avec cet énergie qui le caractérise il s'attaque avec beaucoup de punch a la science fiction. Le scénario écrit par le tandem Bill Marsilii/Terry Rossio est bien ficelé. Ils mêlent thriller, sf ainsi qu'une romance d'un nouveau genre. Tout d'abord on ne plonge pas dans la sf directement, ce qui ménage le climax futur, pour laisser au début un thriller tout ce qui a de plus classique. C'est progressivement que cela bascule vers la sf.

Et c'est d'une façon totalement inattendue car c'est pas l'intermédiaire d'un logiciel qu'on plonge vers l'inconnu ! Et Tony Scott gère ça à merveille. Avec sa façon de réalisé par exemple qui retranscrit de manière optimale le fonctionnement du logiciel, ça zoom et dézoome non stop, c'est hyper rythmé et cela ne faibli jamais. Ensuite au niveau des scènes d'actions dans le film, notamment une, la poursuite en voiture qui se passe du classique, a une traque sur deux plans dans l'espace, le présent et le passé pour un résultat fort en adrénaline.

La sensation de « Déjà Vu » n'est plus un phénomène neurologique mais un phénomène physique, trouvant une explication dans la possible existence de monde parallèle. Probable où pas il permet à Scott de délivre une romance pleine de nostalgie, fatale mais heureuse. Sinon la seule chose qui m'agace dans ce film mais qui est inhérent a Tony Scott, c'est tout simplement son style très criard et son montage rapide qui rende par moment le film illisible et c'est un brin dommage. Au casting on trouve l'indéboulonnable Denzel Washington, qui signe avec ce film la troisième de ces 5 collaborations avec le réalisateur. Et il est impeccable ! Denzel Washington à un rôle assez fort auquel il y apporte une dose de sensibilité, de tact et d'empathie, ensuite son talent fait le reste. On trouve aussi l’inquiétant et impeccable Jim Caviezel, la trop rare Paula Patton, l'ex chevalier noir Val Kilmer qui quoi qu'il arrive est toujours aussi intéressant à voir jouer ainsi que Adam Goldberg.

Le film aurait pu verser dans la facilité mais il n'en est rien. Tony Scott prend son sujet part le bon bout et livre un thrille aux accents de SF bien senti !



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6 commentaires

  1. Ce qui me fait un peu rire c'est que beaucoup ont loué Source code pour son originalité, alors qu'il pompe à peu près tout sur Déjà vu qui lui est passé devant la critique avec un ennui poli. Comme quoi il valait mieux être le fils de David Bowie que le frère de Ridley Scott. Bien dramatique car ce film est vraiment un bon divertissement et qui a de bonnes idées de mises en scènes ( la poursuite avec les deux visions passé-présent est vraiment super).

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    1. Je me doutais que tu allais en parler :)
      Je pense exactement la meme chose, de plus j'ai découvert Source Code après Déjà Vu et le décalage est réel. Dommage que Tony Scott n'est pas eu plus de succès sur ce film car il est bon !

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    2. Moi avant et dès que j'ai vu le Scott j'ai remarqué toutes les similitudes.

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    3. Les similitudes te claquent à la gueule quand tu vois Source Code après !
      Mais l'un des deux films n'en fait pas trop et maitrise son sujet, ce que Scott maitrise et ce que Duncan Jones ne maitrise pas !

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  2. Je ne me souviens plus très bien de ce film par contre je me souviens l'avoir apprécié, il me faut le revoir et ta critique m'en a donné envie.

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    1. Ce que tu me dis me fait plaisir !
      C'est aussi pour ça que j'écrit, pour espérer de temps à autres donner envie a l'autre de voir ou de redécouvrir un film :)

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