Maigret tend un piège
Maigret tend un piège – 29 Janvier 1958 – Réalisé par Jean Delannoy
Devant la culture nous ne sommes pas tous égaux ! Que cela soit grâce a nos parents, nos amis, notre parcours ou encore nos propres expériences, nous nous forgeons une culture qui nous est propre et qui nous caractérise en tant que personne. C'est pour cela que d'un individu à l'autre c'est différent, ce qui est un plus indéfinissable car cela entretien l' ouverture d'esprit et la curiosité ! Ainsi fait, les barrières tombent plus facilement. Je me suis ainsi surpris a apprécier des séries que j'avais classé dans la catégorie « pour les vieux » , Hercule Poirot, Miss Marple ou encore récemment Maigret et ça je le dois a ma compagne qui me l'ai a fait découvrir ! J'ai même appris que Maigret existait en film et quand c'est Jean Gabin qui l'incarne, avec les délicieux dialogues de Michel Audiard, on ne se pose plus la question, on fonce ….
Depuis quelques mois, le quartier du Marais à Paris est la cible d'un assassin, il ne cible que des femmes et ne quitte jamais son secteur. Une zone bien identifiée par la police mais malgré ça, il reste toujours insaisissable, se payant même le luxe de narguer le commissaire Jules Maigret. C'est donc tout naturellement que Maigret est sur l’enquête. Très vite le commissaire n'est pas dupe, c'est bien le même homme qui est à l’œuvre, la cible et le mode opératoire sont identique ! Cette fois-ci Maigret ne commettra pas les mêmes erreurs, il va élaborer un plan minutieux pour le faire sortir de l'ombre et l'appréhender …
Je n'aurais jamais pensé aimer ce film à ce point, je l'ai même regarder une seconde fois 7 jours après pour en profiter à nouveau car en plus de délecter de la prose d'Audiard, c'est aussi un sacré bon policier. Réaliser par Jean Delannoy, scénariser par Delannoy, Arlaud et Michel Audiard, le personnage de George Simenon prend une nouvelle fois vie avec beaucoup de punch et d'audace. L'histoire qui nous est contée réserve sont lot de surprise, on oscille ainsi entre bon mots, traque et une enquête plus classique. Le scénario va crescendo, il épluche littéralement la personnalité de notre criminel pour apporter une modernité dans l’enquête particulièrement appréciable …
Jean Delannoy se réserve alors de beaux moments, car en plus de mener brillamment son film, de le rythmer correctement, il livre des interrogatoires prenants, pleins de suspenses et de tensions ou Jean Gabin excelle, portant avec style le verbe fleuri de Audiard. Fin limier, dans un style proche d'Hercule Poirot ou encore Miss Marple, Maigret est un policier comme on l'en voit que dans les livres ou les films, rusé, intelligent et patient. Une attitude que l'on retrouve a merveille dans ce film, de plus l'avoir fait jouer a Jean Gabin est une idée prodigieuse, sa présence naturelle et son air bougon se fonde parfaitement avec le personnage.
Gabin, Audiard et Maigret, un mélange qui fonctionne à merveille !
2 commentaires
Un très bon Maigret en effet, au moins aussi bien que son successeur "L'affaire Saint Fiacre" toujours avec les deux Jeannot. Gabin fut sans doute, avec Harry Baur ("la tête d'un homme" de Duvivier est aussi une très bonne adaptation, non content d'être la première), l'acteur qui portait le mieux la pipe du célèbre commissaire. Et puis ça donne sacrément envie de se plonger dans l'immense littérature de Simenon.
RépondreSupprimerJe suis heureux de voir un commentaire, car Simenon et Maigret n'attire pas les curieux ! Ce qui est fort dommage car c'est un film d'une grande qualité. Je note le nom de Harry Baur et de "la tête d'un homme" pour plus tard. Meme si je fonctionne a l'affectif quand je lis un roman, c'est vrai que ce film donne envie de prolonger le plaisir et de dévorer du Simenon
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