Raccrochez c'est une erreur

by - mai 06, 2014


Raccrochez c'est une erreur - Anatole Litvak - 1er Septembre 1948

Pour paraphraser un certain « OTIS », scribe de son état, je dirais ceci « Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée... Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ça n’est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu: et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie... je ne suis qu’amour! » …. Je dis surtout merci à la Paramount d'exister, de posséder un catalogue éclectique de qualité et de d'avoir créer une chaine pour qu'on les découvre, ce qui m'est arriver par hasard quand je suis tomber sur ce film de Litvak « Raccrochez c'est une erreur », un film qui rappellera pour beaucoup (je pense) un certain « Fenetre sur Cour » …

Exceptionnellement, pas de synopsis, car c'est un spoiler dans la plus pure tradition du spoiler, de plus je ne vous infligerai pas la même punition que moi qui me suis spoiler le film tout seul, un peu par hasard. Leona Stevenson est une hypocondriaque, solitaire, cloitrée, aigrie et très craintive, laissée seule un jour chez elle, sans infirmière, elle cherche ainsi a contacter son mari, mais par mégarde elle surprend la mauvaise conversation. C'est ainsi que enfermée chez elle, l’inquiétude, l'anxiété et la peur ne vont pas la quitter, alimentant une paranoia qu'il ne fallait pas réveiller …

La surprise au final est totale car pour un film que j'ai découvert au hasard, j'ai été totalement conquis, ceci malgré le spoiler que j'ai pris dans la gueule ... Ce ne fut pas un désavantage tant le scénario écrit par Lucile Fletcher, adapter de ses propres écrits est de qualité, le pitch de base si basique, si anodin est magnifié par une histoire tordue, remplie de fausses pistes pour une mise sous tension progressive, stressante, franchement exceptionnelle et vous rajoutez à ça, la mise en scène de Anatole Litvak, propre, maîtrisé, avec un sens du timing imparable, entre les divers flashbacks, incrustés parfois dans un flashback ou ces dernières minutes, imparables et brillantes.

Il y a aussi le bon travail du chef-op Sol Polito, qui assure une ambiance, ainsi qu'une image assez dingue pour un film qui a plus de 60 ans, les différentes teintes de gris sont irréprochables et le contraste impeccable, un constat que j'applique a la composition de Franz Waxman qui signe une B.O de qualité et anxiogène à souhait, rien d'étonnant de le retrouver sur des films de Alfred Hitchcock. Pour finir, du casting je retiendrais principalement Barbara Stanwyck qui meme réduit a son seul espace qu'est son lit, transmet tout une palette d'émotions, de la plus basique a la plus effroyable en nous faisant ressentir ce qu'elle vit ; il y a aussi Burt Lancaster qui apporte une présence assez magnétique, Ann Richards ou encore Wendell Corey …


C'est un sacré film, finement écrit et plutôt bien réalisé ... 


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