Treizième films de Alfred Hitchcock que je regarde et treizième surprise car en plus d’être un réalisateur de génie, il variait aussi énormément les plaisirs. Espionnage, romance, policier, comédie et bien d'autre encore avec à chaque fois la même minutie qui le caractérise, ce qui donne des films toujours particuliers. Pour ce treizième tête a tête, j'ai regardé l'intriguant « Mais qui a tué Harry? », une joyeuse farce macabre au relent burlesque.
          C'est dans un contexte typiquement britannique que l'on plonge dans le quotidien d'un petit village perdu au fin fond de la campagne. Avec les habitudes d'une petite ville rien ne passe inaperçu et pourtant le jour ou le Capitaine Wiles chasse, tout vas basculer car il croit avoir tuer une personne !!! Effrayer, il attend que quelqu'un vienne découvrir le corps, mais bizarrement, tout le monde ignore ce cadavre encore chaud alors que tout le monde le connaît, une attitude étrange qui va entraîner bien des complications.
          Au départ on a du mal à deviner ou le scénario veut en venir, mais l'histoire tiré du livre éponyme de Jack Trevor Story se délie facilement et la comédie noire se met en place aisément. C'est alors qu'on assiste a un mélange de quiproquos, de situations cocasses et d'allusions morbides vraiment bien senties et Hitchcock alterne bien avec tout ses éléments, hélas le film est plombé par des répétitions gênantes qui allongent inutilement l'intrigue. Toutefois, le film n'est pas désagréable et on peut compter encore une fois sur une belle partition de Bernard Hermann qui crée une musique d'ambiance en totale adéquation avec le film, qui ce fait le parfait complément de ce que l'on voit à l'écran. Et le film ne serait rien sans un casting de poids, on assiste ainsi à la première apparition de Shirley MacLaine une si belle ingénue ; l'élégance de John Forsythe fait merveille (Dynastie) comme le visage buriné de Edmund Gwenn, truculent en chasseur célibataire; Mildred Natwick, Mildred Dunnock et Jerry Mathers complète brillamment le casting de cette comédie.