Critique:

Le cinéma coréen est un cinéma innovant, depuis une dizaine d'années il ringardise a vitesse grands V le cinéma américain, se réappropriant des genres bien trop souvent filmé a l'emporte pièces. Kim Jee-Won fait partie de cette générations de cinéastes, il ne copie pas le vigilante movie de base, non il le prends l'assimile est le sert a sa sauce mais en bien plus extrêmes, une plongé dans le mal dont on ne ressort pas intact, c'est « J'ai Rencontré le Diable » de Kim Jee-Wom.

C'est l'histoire d'une vengeance extrême, qui débute quand la femme de Soo-Hyunn ce trouve seul, un soir dans la campagne, sa voiture ne démarre plus, quand elle est pris pour cible par un détraqué. Assomé, violenté, le tueur ne se contente pas de la tuer, mais il la démembre, un crime atroce, sanglant qui sera découvert par des badauds. Son mari prévenu, son père aussi, ils restent sans mots devant l'horreur; effondré, Soo-Hyun prendra quelque jour de congé pour soit disant se reposer. Le pere de la victime, ancien flic, lui donne quatre suspects, de son coté il commence une chasse qui le changera a jamais; persécutant a l'extrême le serial killer ayant tué sa femme car il c'est promis de le faire souffrir; erreur devant le mal absolu … Une plongé dans les méandres de la folie.

Le film de Kim Jee-Won est un vrai choc un uppercut dans la face particulièrement puissant, il réalise un vigilante movie ravageur mâtiné d'histoire de sérial killer, d'un scénario en apparence simple, il nous livre une réflexion furieuse sur la vengeance, sur les façons de l'obtenir, sur les limites que l'on se donne et sur la perte progressive d'humanité, la partie de chasse engagé entre Lee Byung-Hun et Choi Min-Sik en témoigne parfaitement, il ne veut pas que venger la mort de sa femme, mais le faire souffrir, fait qui se retourne contre lui dans une fin noir et nihiliste au possible dont la citation du début fait écho « Que celui qui lutte avec des monstres veille à ce que cela ne le transforme pas en monstre. Si tu regardes longtemps au fond de l’abîme, l’abîme aussi regarde au fond de toi », au fond une vision de plus en plus noire de l'homme en proie avec sa propre morale qui est de moins en moins claire.

D'un autre coté on n'occultera pas le talent de réalisateur de Kim Jee-Won vraiment bon, une esthétique vraiment léchée, une atmosphére aussi poisseuse que pesantes, des idées de réalisations ingénieuses comme le travelling circulaire (me reprendre si je me trompe) dans le taxi c'est tout juste somptueux, un vrai sens du rythme malgré plus de deux heures, ce qui en fait de la barbac découpé, ainsi qu'une vrai bonne direction d'acteur, pour leur faire donner le meilleurs; on trouve deux excellents acteurs, d'abord Choi Min-Sik (Oldboy) passant pour quelqu'un d'avenant, il se transforme en un tueur sanguinaire, froid, effrayant, sadique, calculateur, un regard qui vous glace le sangs, une performance vraiment sensationnelle; ainsi que Lee Byung-Hun le vengeur furieux qui est comme tout le monde normal, mais après ce qui arrive a sa femme il pète un gros câble (ce que je comprends), la transformation est radicale, tout en retenu, ne montrant aucune émotion il en devient aussi glaçant que celui qu'il poursuits, un parfait pendant a Choi Min-Sik dont il devient le reflet