The Man From U.N.C.L.E

by - août 11, 2018



The Man from U.N.C.L.E
de Guy Ritchie

J'aime pas les films de Guy Ritchie, en général. Je n'aime pas sa manière de mettre en scène ses acteurs, cette espèce de surenchère permanente la manière de les pousser à en faire des tonnes pour gonfler les ego, les leurs ou le sien je ne sais pas. Je n'aime pas la charte de ce qui est devenu sa marque de fabrique. Mais plus que tout je n'aime pas toute cette testostérone mal gérée, qui transforme ses films en combat de coqs. Mais dans cette maison et sur ce blog, on a un principe. Si on voit plusieurs films d'un réalisateur ou un long métrage et sa suite on se les partage, pour que vous ayez le sentiment de chacun d'entre nous. Donc si on prend en compte que je n'ai jamais écrit sur ce réalisateur et qu'en plus c'est encore moi qui est demandé au key maker de voir Man of U.N.C.L.E vous comprendrez pourquoi c'est moi qui écrit!

Ce film est avant tout l'adaptation d'une série des années soixante avec robert Vaughn. Série qui est à l'origine une idée de Ian Flemming, qu'il vendit à son ami producteur pour une livre symbolique. Je ne vous étonnerai pas, si je situe ce film dans les années 60 en pleine guerre froide. Après une première rencontre épique, qui donne une première partie du film particulièrement rythmée deux agents secrets Napoleon Solo l'américain et Illya Kouriakine le russe doivent faire équipe pour trouver le père de la charmante Gaby qui a créé une arme atomique et qui a disparu.
Guy Ritchie dans ce film fait du Guy Ritchie et il reprend tous ses tics de réalisions. 
Très rapidement il positionne ses acteurs pour une surenchère digne de «regarde comme j'ai un plus beau plumage que toi», combien j'ai un plus gros pistolet, je tire plus loin, je suis plus malin... je suis le plus grand. C'est tellement caractéristique que c'est à ce moment là, que j'ai compris qui était le réalisateur du film. Avant je n'avais pas lu la jaquette du br. 
Il y aura bien sur un moment split-screen, moment qui n'amène rien au film, qui ne dynamise même pas l'histoire, mais il faut bien marquer son territoire d'une manière où d'une autre. 
Il y a toujours aussi ses plans élaborés, ici c'est notable autour du coffre. Je suis sure, que si moi je n'ai pas trouvé ça extraordinaire ou mémorable d'autres le percevrons autrement, tout est question de sensibilité. Et le split-screen m'ayant déjà sorti du film, la gymnastique autour de ce plan ne m'a pas touchée.
Nous avons présents à l'appel également, les flashbacks qui lui sont précieux, et là utilisés avec parcimonie et une maîtrise parfaite ils s'intègrent à l'histoire et lui amène quelque chose. Un rythme qui nous conduit ailleurs et autrement que ce que nous attendions pour conclure cette histoire. Et ça tombe bien car le scénario qui oscille entre poncifs du combat de coqs, et d'espions et des petits moments délicieux et dépaysants. Et ce sont eux qui me séduisent.
D'abord ce que j'appelle ici un combat de coqs mais que j'appelle beaucoup plus crûment d'habitude, trouve son apogée dans le premier quart du film par un combat dans des «pissotières» publiques. Après ce n'est plus qu'un jeu de dupes, certes un peu ennuyeux parfois, voire téléphoné mais qui reste à bas bruit et ne parasite pas l'histoire.

Les décors et les costumes sont extrêmement stylisés, très années 60, très habillés, très classes. Le tout dans une Italie lumineuse qui nous ramènent aux classiques de l'époque tel que vacances romaines. Cela créé univers très confortable où il est bon de se laisser aller et de se perdre en suivant les personnages.
Car pour moi ce sont eux la clés avec leurs interprètes, du pourquoi j'ai aimé le film. Je ne dissocierai pas Armie Hammer et Henri Cavill, car leur travail sur le binome est ce qui me touche le plus dans ce film. La volonté de chacun de ne pas vouloir prendre le lead à l'écran. Ne pas profiter du terrain propice pour en faire des tonnes est le bon point. Ils ne cherchent pas à dépasser le scénario. Les personnages sont en compétitions mais pas tant que cela au final, vu qu'ils sont juste les deux cotés d'une même pièce. Les acteurs jouent bien, jouent juste, ce qui amènent un surplus de distinction à ce film. Une classe typique des années soixante, avec des accents de John Steed.
J'ai un vrai problème avec le personnage de Gaby , elle m'a parfois séduite, émue, l'écriture de ce personnage était intéressant, puis régulièrement elle basculait et devenait la faible femme à sauver, une jeune fille en détresse. Mais Alicia Vikander est sublime et incarne parfaitement le personnage.

Ce film est sans conteste celui de ce réalisateur que je préfère, ce qui fait probablement de lui pour ses fans celui qu'ils aimeront le moins.

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