2010 - 20192014Carl Erik RinschCritiqueHiroyuki SanadaKeanu ReevesKo ShibasakiRinko KikuchiTadanobu Asano
47 Ronin
47 RONIN
de Carl Erik Rinsch
Il y
a des films dont on a entendu du mal et à qui par conséquence on
n'accorde que peu de crédit. Je ne sais pas pourquoi on ne l'avait
pas encore vu, je ne l'explique pas autrement qu'à cause de
ce on-dit. Mais finalement on lui a donné sa chance
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ronin commence en suivant un très jeune homme, presque un enfant qui
traverse une foret à la course. Un aspirant samouraï qui chasse
avec son maître, lui saute dessus et décide de le tuer prenant son
métissage et ses cicatrices comme des stigmates et en déduisant que
c'est un démon.
Son
maître a pitié de ce jeune homme et décide de l'amener chez lui
pour le soigner. Ce maître s'appelle Nagatory Asano. , il est le
daimyo (le plus puissant es seigneurs appartenant à la noblesse
japonaise et un gouverneur ). c'est chez lui que Kai rencontrera sa
fille Mika, unique enfant de son hôte. C'est une fois devenus
adultes que commencent l'histoire.
Une
fois n'est pas coutume, commençons par ce qui fâche. Le bruit qui
parasitait mon souvenir et qui a fait de ce film un non succès
retentissant. Ce film reprend un moment de l'histoire japonaise (célébré le 14 Décembre) qui s'est
déroulé en 1701. De
nombreux films et séries ont retracé les actes de ces hommes. Le
réalisateur décide de faire un film respectueux et juste de lui
apporter une aura un peu plus universelle. Pour ça il réuni un
casting solide et embarque Keanu Reeves. Et c'est là qu’intervient
universal pictures, le studio de production. Il veut que ce film soit
plus mainstream. Et les lignes bougent. On change la langue du film;
des personnages comme zombie boy sont mis en avant, on fait des re
shoot en veux tu en voilà, et on insiste sur les fx avec la volonté
d'intégrer un chouia de 3D... résultat la sortie du film est
repoussée deux fois et c'est un bide retentissant.
Pourtant
c'est un joli film, porté par cette histoire forte d'hommes
d'honneurs. Il est bien rythmé et les dialogues sont de ceux qui
enrichissent les rubriques «quotes». Les phrases parfaitement
tournées proclament des valeurs et des sentiments.
De
nombreuses choses sont mises en place pour forger un écrin à la
hauteur à cette histoire. Un décor créé à Budapest et à Londres
pour donner vie à un village féodal et à la foret. Les costumes,
variantes des tenues d'époque deviennent des révélateurs de ceux
qui les portent, à l'image des si nobles armures des samouraïs ou
celles des acteurs itinérants. Puis il y a ceux des femmes, leurs
coiffures et leurs peignes tout est beau, soigné et réfléchi.
Il y
a également un travail énorme sur le bestiaire.autant j'avais
trouvé le premier animal correct mais il ne m'avait pas épatée,
autant les autres le dragon en tête m'ont conquise. J'avais
l'impression qu'il pouvait sortir de l'écran et voleter autour de
moi.
Quant
aux chorégraphies des combats que ce soient aux sabres, ou de
n'importe quelles manières, elles sont un pur plaisir. Elles n'ont
pas le coté aérien de Hero ou Tigres et dragons mais en gardent le
lyrisme et un engagement physique certain.
Même
si sur une partie des affiches vous voyez zombie boy, zappez le il
n'a que deux répliques dans le film. Il est juste le symbole de la
schizophrénie qui a frappé la production. Car concrètement le
casting n'avait pas besoin de lui tant il est solide.
Hiroyuki Sanada , joue le premier samouraï oishi. Connu pour être le héro de San Ku Kai. Il est l'incarnation de la dignité. Son jeu est pur et
généreux.
Tadanobu
Asano joue Lord Kira. Acteur bouleversant dans le film de kyioshi
Kurosawa «vers l'autre rive» il est impeccable à l'écran. mon
seul regret est son temps de présence qui aurait mérité d’être
plus long.
Sa
comparse Mizuki est interprétée par Rinko Kikuchi, elle est Mako
dans Pacific Rim. Elle est aussi délicate qu'inquiétante.Elle campe
parfaitement ce personnage au combien complexe.
La
princesse, Mika, est interprétée par la sublime Ko Shibasaki. Cette
actrice est lumineuse elle porte ce rôle comme une tiare et donne
chaire à toutes les qualités de son personnage.
Keanu
Reeves est Kai. Il est attachant et se fond parfaitement dans cette
histoire.
Il y
a des bémols à mon amour pour ce film et ils touchent principalement les effets spéciaux.
Ils ont été l'un des cheval de bataille des studios. Du coup ils
sont inégaux. Le plus frappant étant l'apparence des habitants de
la foret des tengus. Le parti pris est si laid qu'on se demande si
c'est fait exprès. Alors qu'à coté il y a tant de choses belles et
réussies. Ça se ressent aussi dans la manière dont est abordé le
monde magique. Une impression que l'on n'a pas été réellement au
bout des choses. Mais très honnêtement ça ne nuit pas à
l'histoire.
Je
sais à quel point j'ai aimé un film lorsqu'au moment ou j'ai fini
d'écrire sur lui je me dis que j'aurais pu faire mieux. Là c'est le
cas.
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ronin mérite qu'on lui donne une chance. Il me ramène à ce que
j'aimais enfant et il met des étoiles dans mes yeux. Ce n'est certes
pas le film le la décennie mais c'en est un que j'aurai plaisir à
voir et revoir
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