2010 - 20192016Alison SudolColin FarrellCritiqueDan FoglerDavid YatesEddie RedmayneEzra MillerJohnny DeppKatherine WaterstonSamantha Morton
Les Animaux Fantastiques
LES
ANIMAUX FANTASTIQUES
de
David Yates
S'il y a des adaptations qui ne m'ont pas séduites ce sont celles des romans d'Harry Potter. Je crois qu'elles m'ont perdue au moment du prisonnier d'Azkaban. J'ai été séduite par les romans sauf par l'épilogue de cette saga, mais j'ai globalement difficilement trouvé ma place dans sa vision cinématographique.
L'annonce d'un nouveau personnage m'a intéressée.
Je me souvenais bien de sa place et celui de son ouvrage dans les
romans, puis on a annoncé sept autres épisodes. Et je me suis dit
que ce serait sans moi.
Enfin c'était le cas jusqu'à ce que la douce
Mélody,l'une des super héros de mon quotidien, nous le conseille
fortement.
Norbert Dragonneau sorcier anglais débarque sur
Ellis Island pour pouvoir joindre New York. Un douanier décide de
fouiller sa valise qui refuse de se fermer correctement. Lorsqu'il l'ouvre, les effets bien rangés jurent avec le
personnage, mais il peut entrer sur le territoire américain.
Ce film est la mise en place d'une nouvelle saga et
d'une mythologie qui diffère légèrement de celle ou évolue Harry.
La première des choses c'est de la contextualiser.
Un nouveau pays, et une autre époque, adieu le royaume uni
contemporain et bonjour l'Amérique de 1926; on troc aussi ce
pensionnat perdu pour le paysage urbain des années 20. Et ça permet
toutes les libertés comme des immeubles qui se reconstruisent dans
une chorégraphie de pierres avec un brin de magie. New York est une
ville qui pousse, à quelques mois de la première crise boursière,
des constructions conquièrent le ciel tout en cohabitant avec des
battisses sombres. C'est visuellement un contexte assez gris qui
contraste avec l'élégance caractéristique de ces années que ce
soit dans l'architecture ou dans les silhouettes des personnages.
C'est beau.
Pour asseoir ce nouvel univers, il y a un nouveau
vocabulaire et de nouvelles règles. Il contribue à forger une
cohésion. Ici nous, pauvres moldus nous devenons les non-mages; la
magie et les sorciers sont gérés par le MACUSA (MAgical COngress of
the USA). Mais l'un des principaux changement est que les sorciers ne
se mélangent pas avec les non-mages. Ces derniers ne doivent pas se
douter de leurs existences et ils sont systématiquement oubliétés
lorsque leur existence est révélée.
A nouvelle saga, nouveau grand méchant. Ici c'est un
mage noir, Gellert Grindewald dont l'ombre menaçante plane pendant
tout le film sans que l'on ne sache vraiment pourquoi. Car la menace
ici c'est un obscurial, un sorcier qui héberge un obscurus. C'est
à dire une entité parasite qui naît du refoulement de ses
pouvoirs, pour faire simple un espèce de nuage noir. Ils sont
hébergés par des enfants qui n'y survivent pas, ils sont une
espérance de vie de dix ans et dévastent tout sur leurs passages.
Les personnages centraux sont aussi tout nouveaux et
attachants. Celui avec qui il y a une filiation directe est le héros
de la saga Norbert Dragonneau. Je me souviens très bien de la
manière dont on l'évoquait dans les romans. Ce sorcier, ex élève
de Poudlard ou il avait eu un parcours assez difficile et qui avait
réussi et écrit un manuel sur les divers animaux fantastiques,
manuel au combien difficile à dompter. Là on dresse le portrait
d'un homme tout en délicatesse et en force. Il est un homme avec des
connaissances et une ouverture d'esprit tout à fait originale dans
ce pays. Eddie Redmayne se glisse parfaitement dans ce rôle. Son
apparence, sa silhouette longiligne sont en adéquation avec tout ce
qu'il est sensé représenté. Puis son jeu est tellement fort et
puissant, il passe par les expressions de son visages et son regard.
Porentina Goldstein devient l'une des acolytes de
Norbert après une rencontre mouvementée que je refuse de raconter.
On comprend très vite qu'elle aura une place dans la vie de ce
dernier. Et il est bon de voir la naissance des sentiments entre ces
deux personnages réservés. Katherine Waterston l'incarne à la
perfection, elle est boudeuse et réservée à souhait.
Sa sœur dans l'histoire est Queenie Goldstein, et
elle bouffe l'écran. Elle est l'élégance de cette époque par
définition. Elle est ouverte sur ce qui se passe et n'est absolument
pas inquiétée par les non-mages. Elle est forte et pleine de
délicatesse. Cette sorcière est une légimens, elle lit dans les
pensées et les sentiments des gens. Alison Sudol qui l'interprète
est quasi métamorphosée elle incarne une époque autant qu'un
personnage. Sa démarche, la manière dont elle pose sa voix, elle
semble voleter au dessus de tout ce qui se passe.
Puis il y a un non-mage, qui complète le trio. Je
choisi à dessein ce verbe, il permet aux uns et aux autres de
dépasser ce qui les entravent dans leurs relations aux autres. Jacob
Kowalski, est un personnage attachant, probablement le plus attachant
. Sa jovialité, son ouverture d'esprit, il ne semble jamais
réellement perdu dans ce monde qui lui est complètement étranger.
Dan Folgler explose à l'écran.
Ils forment un couple en devenir avec Queenie ils
sont attachants,et le coté amour impossible promet de belles choses
pour les prochains films.
Ces personnages, bien que majoritairement des
sorciers, s’intègrent parfaitement dans le décors des non-mages.
Le monde des sorciers comme on peut
l'imaginer vient des sorciers qui les entourent. Le
travail sur les costumes est toujours impressionnant dans cet
univers, ici par exemple ceux de Queenie sont à tomber mais ceux des
sorciers installent leur univers. Il y a une richesse incroyables à
ce niveau, les silhouettes sont multiples, mais en un coup d’œil
vous savez que ce sont des sorciers. Et c'est bien fait, comme cela
le film n'a pas à les présenter, car il est déjà super riche. Les
acteurs comme Ezra Miller qui joue Croyance, et Collin Farrell ont
eux aussi une identité visuelle qui parlent de qui ils sont.
Les animaux fantastiques sont le gros morceau du
film. Et mon dieu ce qu'il sont attachants. Je ne veux pas en parler,
pour ne pas spolier. Mais la course poursuite à travers New York
pour récupérer quatre d'entre eux, est géniale. A la fin du film
on aura rencontré plusieurs espèces et nous nous seront arrêtés
plus ou moins sur sept ou huit. Tous créés avec une telle minutie
qu'ils s'intègrent parfaitement dans le décors. Même les plus gros
ne tranchent pas avec le reste. Ils détonnent dans le paysage mais
semblent avoir une réelle existence. Les effets spéciaux sont
vraiment impressionnants. Car en plus de chacune de ces «bestioles»,
la majorité du film a été créé sur fond vert. L'univers inventé
et concocté semble palpable, et réel . C'est un travail d’orfèvre.
Chaque quette et chaque animal apporte quelque chose
à une petite musique qui se dégage du film.
Une musique qui dit qu'il ne faut pas être effrayé par eux, et qu'il faut bien les traiter. Car en les comprenant et en les traitant bien, il peut y avoir de bonnes choses à vivre avec eux. De l'interaction peut naître des bienfaits pour eux comme pour nous. Et cette réflexion prend une autre dimension avec le discours de Percival à la fin. Ceci nourri mes espoirs pour la prochaine saga. Il y a tant de chose en germe dans ce film que je suis impatiente de voir le prochain opus. Il n'y a ni lourdeur, ni temps morts. Le scénario est bien mené.
Une musique qui dit qu'il ne faut pas être effrayé par eux, et qu'il faut bien les traiter. Car en les comprenant et en les traitant bien, il peut y avoir de bonnes choses à vivre avec eux. De l'interaction peut naître des bienfaits pour eux comme pour nous. Et cette réflexion prend une autre dimension avec le discours de Percival à la fin. Ceci nourri mes espoirs pour la prochaine saga. Il y a tant de chose en germe dans ce film que je suis impatiente de voir le prochain opus. Il n'y a ni lourdeur, ni temps morts. Le scénario est bien mené.
J'ai énormément aimé ce film. J'ai plein d'espoir
quant aux cinq autres opus, et l'ajout de Dumbeldore dans le prochain
épisode renforce mon attente. Je croise juste les doigts pour ne pas
être perdue par une licence qui me prendrait juste pour une machine
à cash.
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