Commando

by - avril 26, 2016


Après avoir mené de nombreuses missions périlleuses, le colonel John Matrix, un ancien combattant d'élite, coule des jours heureux avec sa fille Jenny, âgée de 12 ans. Mais le général Arius, dictateur déchu, fait kidnapper celle-ci et charge Matrix d'assassiner l'actuel Président du Valverde. Ce qui n'est pas dans les plans de notre héros...

Commando – 5 Février 1986 – Réalisé par Mark L. Lester

Quand tu regardes « Commando », tu n'est pas que devant un film, ni un nanar (Quoique) ou encore un mauvais film, mais devant une relique d'une époque révolue, celle ou les blockbusters tenaient en deux noms.



Joel Silver et Jerry Bruckheimer

Les deux papes du cinéma d'action des années 80/90. Des mecs à qui je dois une partie de ma culture, bâtie a coup d'explosions, de héros bodybuildés et de films puant la testostérone à 100 km à la ronde. Un temps ou le terme action n'était pas galvaudé et qui était mené par des réalisateurs qui ne mentaient pas sur la marchandise. Et pour préciser le pédigrée de Joel Silver, c'est le producteur de moult films restés célèbres comme Warriors, les guerriers de la nuit, Piège de Cristal, Prédator, les films Arme Fatale, Le dernier Samaritain, Demolition Man, la trilogie Matrix, mais aussi de « Commando » !

John Matrix est un gars à qui on ne la fait pas ! Ancien militaire qui profite d'une retraite bien mérité, il jouit d'une vie agréable à la montagne avec sa petite fille Jenny. Une montagne de muscles qui coupe du bois, qui partage une glace avec Jenny ainsi qu'un moment attendrissant avec sa fille et une biche. Des activités qui sont très loin de son ancien métier, ce qui n'est pas pour lui déplaire, mais tout ceci va très vite changer ! Ses frères d'armes se font tous tuer et son ancien général vient le prévenir du danger. Une mise en garde qui arrive trop tard. Ils se font attaquer et sa fille est enlevé par les sbires d'un dictateur sud-américain revanchard. Pour la sauver Matrix doit se soumettre à eux et tuer la personne qui a succédé au dictateur, mais il n'est pas comme tout le monde. En quelques heures il se débarrasse de ses gardes du corps, avant de mener un rush furieux pour sauver sa petite Jenny, le tout en compagnie d'une alliée de fortune, la sympathique Cindy.


Si l'histoire vous parle, c'est qu'elle est plus ou moins reprise dans un grand nombre de série B, car que voulez vous Hollywood aime bien détruire des dictateurs et cela de préférence quand ils sont sur une île comme ici. Au scénario, car il y en a un ! Il est écrit par trois cerveaux probablement dérangés, dont celui de Steven E. de Souza. Cette équipe de choc va a l'essentiel et privilégie l'efficacité à la cohérence pour un plaisir primaire avant tout, car c'est là que se situe l’intérêt de « Commando ».

Mark L. Lester à la réalisation ne s'y trompe pas et l'image transpire la testostérone ! Du début à la fin on suit tout ses personnages archétypaux avec un plaisir coupable, surtout que leur logique défie l'imagination et ce n'est par le super héros local Matrix qui dira le contraire. Ce que veux le colosse autrichien, le colosse autrichien l'obtient et cela tient du délire. Entre son aisance à couper des rondins de bois, à tabasser sans faiblir une demi-douzaine de policier ou encore à prendre seul d'assaut une île protéger par une petite armée, rien ne l’arrête et cela sans presque subir de dommage.

C'est rythmé, c'est drôle, c'est sanglant, cela explose de partout et les personnages ne rechargent jamais dans une foire aux faux raccords absolument abracadabrantesques. Un câble qui traîne, un mannequin qui se voie, des maquettes qui explosent comme des châteaux de pailles, des décors qui se remettent en place comme par magie, des mitrailleuses qui ne s'épuise jamais en munitions, du maquillage qui apparaît alors qu'il ne devrait pas … 

Et au milieu de ça des acteurs qui s'amusent ! Arnold Schwarzenegger est parfait en John Matrix cette montagne de muscles inarrêtable. Il noue une vraie complicité avec Alyssa Milano et Rae Dawn Chong qui ont toutes les deux leurs petits moments. Quant aux méchants ils sont hilarants, on trouve entre autre Dan Hedaya, David Patrick Kelly, Bill Duke, mais surtout le sosie loupé de Freddy Mercury Vernon Wells qui campe un méchant si ridicule qu'il en devient brillant ! 

C'est un classique dans son genre ...
Un concentré de fun à la sauce 80' 

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4 commentaires

  1. On parle des classiques! Alors oui Commando est profondément con. Oui Commando a des faux raccords monumentaux. Oui Commando n'est absolument pas subtil. Mais putain ce que c'est drôle et fun! Aujourd'hui ce type de film serait un truc très sérieux, prenant des gants avec un ancien catcheur en rôle titre. D'ailleurs je suis heureux que le remake ait été enterré, même si je me doute bien que cela arrivera. Un pur bonheur avec un Schwarzy charismatique et porteur de punchlines, un Vernon Welles en mode Freddy Mercury ("je vais te tuer entre les couilles!"), des scènes d'action jouissives (c'est une production Joel Silver ne l'oublions pas) et la musique improbable de James Horner.

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    1. C'est juste un monument pour l'époque et quel fun !!!

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    2. A chaque fois que je le revois je prends un plaisir fou. Incroyable un film pareil à cette époque. Ce ne serait vraiment plus possible en 2016. Ce serait trop sérieux, pas assez bourrin.

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    3. Oui cela n'aurait pas la dérision d'antan !

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