Que le spectacle commence

by - juillet 09, 2012


Joe Gideon est un artiste afféré, pris entre les auditions et les répétitions de son prochain ballet à Broadway, le tournage et le montage de son film, et une vie familiale complexe entre sa femme, sa fille et sa maîtresse. L'angoisse et la frénésie de créer finissent par le mener à une mise en scène délirante et inspirée de sa propre mort.

QUE LE SPECTACLE COMMENCE - 16 Juillet 1980 - Réalisé par Bob Fosse

Bob Fosse n'est pas qu'un chorégraphe émérite, on trouve a son actif notamment « Chicago » comédie musicale éponyme qui a donné naissance au film, c'est aussi un acteur, mais encore plus un réalisateur de comédie musicale vraiment talentueux, Sweet Charity en 1969, Lenny en 1974, Star 80 en 1983 (Son dernier film) ainsi que le multi-récompensé Cabaret, le seul dont je n'ai pas parlé a reçu une palme d'Or, a égalité avec Kagemusha de Akira Kurosawa en 1980, je parle de « Que le spectacle commence », film qui résonne comme un testament. Joe Gideon est un mec plus qu'occupé, sans cesse sur la breche il court dans tout les sens. Pourquoi ? Car il est réalisateur, metteur en scène, chorégraphe, qu'il est pris par le montage de son dernier film, par le casting pour sa prochaine comédie sur Broadway. Le hic dans tout sa c'est qu'il n'a pas l'inspiration, le montage du film piétine, les numéros de danse qu'il met au points se montrent trop osé pour les producteurs, puis par dessus il brule sa vie par les deux bouts, entre alcool, fille et drogue, jusqu'au jour ou il fait un infarctus !!! Malgré tout le spectacle doit continué

Cabaret m'avais laisser sur le cul, mais Bob Fosse fait encore plus fort avec cette comédie dramatique musical, oui je dis bien dramatique car ce film sonne comme un funeste présage, sept ans après Bob Fosse décédée, devenant ainsi un film autobiographique. A travers le personnage de Joe Gideon on balaye la vie d'un gars toujours presser, celle de Bob Fosse, une vie composé de répétitions, de pièces a monté, de nouvelle chorégraphie, de filles mais aussi de drogue, qui lui permette de tenir, on explore a travers plusieurs aparté, les émotions de Gideon, sa vie, son enfance, on sent le personnage effrayer par la mort, par l'après, par ce qu'il a fait quand il est encore vivant, d'ailleurs bonne idée de mise en abime avec le film que monte Joe Gideon. 

Concernant la mise en scène de Bob Fosse, c'est magnifique, a la fois très stylisé mais aussi exagérer pour illustrer la futilité de ce métier, ainsi que le déni de la mort par Gideon, ne serait ce que dans les scènes post-infarctus, le montage est dynamique, une partie qui se répete montrant un coté mécanique de Joe Gideon, se passant le matin pendant la douche, un rituel ou il prends toute c'est substances, plus le film avance est plus la situation se dégrade malgré tout « Que le spectacle continu » dit il a chaque fois, du coté musicals, on est dans un style différent, ou chaque numéro est joué dans un espace fait pour, le théâtre, une salle de répétions, chose rare dans une comédie musicale, les chorégraphie sont splendide, les chansons aussi mais elle sont bien plus morbide, « Bye Bye Love » a la fin du film qui met en scène le personnage égocentrique qu'est Joe Gideon, au moment de sa mort, une fin cruel.

Le casting de ce film s'articule autour de Roy Scheider, vous savez le monsieur des dents de la mer, il ne joue pas, il n'interprète pas, il est Joe Gideon/Fosse, se rapprochant au plus près de son réalisateur, physiquement, asséché, sec, souple, une personnalité marqué mais énergique en proie avec ces démons intérieurs, une interprétation haut de gamme; autour de lui des femmes, tout d'abord Jessica Lange qui se présente comme l'incarnation de la mort, avec Joe elle tire le bilan de sa vie, de ce qu'il vas faire, mystérieuse, envoutante; Ann Reinking sa concubine, qui essaye de le protéger lui montrant aussi son admiration; Leland Palmer qui joue son ex-femme, limite possessive elle est dévaster par les soucis de Gideon, mais aussi a la recherche d'une jeunesse qu'elle n'a plus

L'une de mes comédies musicales préférés, du drame, de la musique et de la volupté


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