Balada Triste

by - juillet 12, 2012




BALADA TRISTE 
Réalisé par Alex de la Iglesia
Sortie en salle le 22 Juin 2011

Synopsis:

Dans l’enceinte d’un cirque, les singes crient sauvagement dans leur cage tandis qu’à l’extérieur, les hommes s’entretuent sur la piste d’un tout autre cirque : la guerre civile espagnole. Recruté de force par l’armée républicaine, le clown Auguste se retrouve, dans son costume de scène, au milieu d’une bataille où il finira par perpétrer un massacre à coup de machette au sein du camp national.
Quelques années plus tard, sous la dictature de Franco, Javier, le fils du clown milicien, se trouve du travail en tant que clown triste dans un cirque où il va rencontrer un invraisemblable panel de personnages marginaux, comme l’homme canon, le dompteur d’éléphants, un couple en crise, dresseurs de chiens mais surtout un autre clown : un clown brutal, rongé par la haine et le désespoir, Sergio. Les deux clowns vont alors s’affronter sans limite pour l’amour d’une acrobate, la plus belle et la plus cruelle femme du cirque : Natalia.

Critique:

Je m'étais fait tout un film sur ce que j'allais trouver dans « Balada Triste », je pensais voir un film d'action un peu glauque, bizarre, mais pas a y ressentir autant d'émotion, devant un film qui ne laisse pas indifférent; Alex de la Iglesias se livre intimement dans un film qui fait ressortir ce qu'il a vécu, au travers de personnages marqué a vif. Au début du film nous sommes en pleines guerre civiles espagnoles, les avions crachent leur bombes, pendant que deux clowns font ce qu'ils peuvent pour rassurer les enfants venus les voir; quand ils sont interrompit par un colonel de l'armée républicaine qui veut les enrôler, Auguste se distinguera dans cette armée par son habileté, il commettra un bain de sang a coup de machette, ce qui lui coutera la vie une fois capturé. Javier voit son père tombé après avoir été baigné par l'esprit de vengeance de son père; vingt ans après Javier devient un clown triste dans un cirque baigné par de multiples personnalités, Natalia une acrobate sensuelle, ainsi que Sergio un clown marrant mais violent; tout les deux avait tout pour être un bon duo, mais l'amour qu'il porte chacun a Natalia vont les faire s'affronter violemment, jusqu'à la mort de l'un deux

Le film que signe Alex de la Iglesias, peut souffler le chaud et le froid de par son genre, mais on sais pourquoi, car il nous offre un aller simple pour un tour de montagne russes. Álex de la Iglesia décrit son film comme "un conte espagnol sur l’amour, le désir et la mort. Une métaphore de l’Espagne, pays profondément marqué par son histoire où la tragédie se confond avec l’humour." c'est une chose que j'ai eu du mal a saisir, certes je ne suis pas espagnols, je ne me sens peut être pas concerné ou parce qu'on sait qu'il est dans la surenchère, mais plus le film se délie, plus le film avance avec des personnages de plus en plus marqué, physiquement, psychologiquement que l'on sais qu'ils ne sont pas comme sa, mais que c'est clowns sont devenus ainsi, Javier le fils du milicien traumatisé par la mort de son père, qui n'a jamais connu l'allégresse, la joie, la chance d'avoir une mère est emplis de colère, de haine qu'il refoule envers une vie qui l'empêche de vivre, Sergio le clown drôle violent et possessif, puis Natalia, jeune femme au gouts bizarre qui ne sais pas ou est sa place dans le monde.

Mais le film d'Alex de la Iglesias c'est aussi une histoire d'amour, fruits d'un désir extrême, d'une passion auto-destructrice au service d'une toile sinistre sur le passé tourmenté de l'Espagne qui sert de fils conducteur le long du film, la dualité entre les deux hommes ou tout devient de plus en plus excessifs, plus sanglant, plus furieux, pour partirs carrément dans le fantastique, voir l'horreur, Alex de la Iglesias lache tout sa frustration, sa rage, pour donner un film surréaliste, sombre, oscillant entre plusieurs genre distinct, le film se veut aussi nerveux que son film, une photographie tres saturé, tendant vers le gris, le jaune, des couleurs assez ternes, des maquillages vraiment réussis, une musique d'une tristesse confondante, des scènes d'action et de violence spectaculaire, le massacre du début, ou encore la fin, des moments qui n'épargnent en rien le public, ainsi qu'une pléiade d'acteur vraiment talentueux a son service.

Carlos Areces est un inconnu a mes yeux, mais c'est clair qu'il est un excellent acteur, jouant a la fois le triste, l'amoureux de belle façon, passant radicalement ensuite au psychopathe, furieux, radical et terrifiant, un acteur qui étonne par la largesse de sa palette d'émotions; Antonio de la Torre est dans la même optique que sont camarade, d'une façade rigolote devant les enfants, c'est un homme violent, paranoïaque, devenant ainsi un tueur impitoyable, une performance de choix; Carolina Bang quand a elle se fait plus discrète, mais de par son jeu elle joue avec les deux acteurs s'en se rendre compte de ce qu'elle fait, charmante, sexy, encore une actrice qui sait jouer et faire jouer les autres

Une balade triste, pleine de rage et de ressentiment envers une Espagne qui les as meurtris

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2 commentaires

  1. Iglesias m'est encore inconnu, je n'ai vu aucun de ses films. Mais celui-là me tente bien. Par contre, pour le trouver bonjour. C'est pas le genre à être vendu en grandes surfaces.

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    1. Je ne connaissais que de nom avant, mais le film m'avais vraiment tapé dans l'oeil, une experience que je ne regrette pas

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