Charade

by - avril 23, 2014


De retour des sports d'hiver, Reggie Lambert, en instance de divorce, retrouve son appartement parisien sans dessus-dessous et apprend la mort de son mari. L'inspecteur Grandpierre lui explique que son époux avait détourné pendant la guerre un magot destiné à la Résistance française. Ses anciens complices ont dû vraisemblablement l'abattre, voyant qu'il voulait profiter seul du trésor. Suspectée par ces derniers, Reggie ne sait plus où donner de la tête. Même Peter Joshua, un séduisant célibataire rencontré aux sports d'hiver, près duquel elle cherchait un appui, semble impliqué dans cette affaire...

CHARADE/Réalisé par Stanley Donen/En salle le 18 Décembre 1963

Mon premier est une comédie réussie, mon second une intrigue policière de qualité, mon troisième a le suspense d'un Hitchcock, mon tout est un film de Stanley Donen qui est ? Qui est ? L'excellent « CHARADE », une soupe onctueuse, un mélange de genre subtil qui réunit pour notre plus grand plaisir Cary Grant et Audrey Hepburn.


Regina Lambert dit Reggie est une jeune femme bien sous tout rapport, en bonne santé et marié a un riche héritier. Toutefois la vie qu'elle mène avec son époux l'a rend malheureuse et a son retour en France elle veut divorcer. Une tache ingrate l'attend alors, malgré ses nombreuses tentatives pour percer les divers secrets de son mari, mais rien de tout cela va arriver. Des quelle arrive a son appartement, elle le trouve vide, de meubles, de vêtements et de mari quand elle est surprise par un inspecteur de police, qui lui annonce que son mari est mort. Au delà du décès, Reggie apprend que son mari menait bien une double vie et qu'une très grosse somme d'argent a disparu. Seul dans son appartement sans savoir quoi faire, elle retombe sur Peter Joshua, un homme qu'elle a rencontré au ski qui lui propose son soutien en lui trouvant un hôtel.

Lors de la cérémonie funéraire, Reggie assiste a un drôle de numéro, ou tour a tour plusieurs personnes rendent « hommage » au défunts de façon particulière, quand un homme vient lui remettre une lettre l'invitant a se rendre a l'ambassade américaine. Le lendemain, a peine remise de la cérémonie elle rencontre Hamilton Bartholomew qui lui dit toute la vérité, son mari a détourné une grande somme d'argent lors de la guerre qui était destinée aux USA, ses meurtriers ? Les membres de son unités. Le problème ? Ils n'ont pas finit et Reggie Lambert va devoir se sortir d'un jeu de dupes particulièrement retord.


Sous son nom aussi générique qu'énigmatique, « Charade » est une très belle réussite que l'on doit à une chose principalement, son scénario, une histoire en apparence « classique » mais qui est tellement bien écrite qu'on oubli aussi vite que le postulat de départ, pour simplement découvrir une charade bien ficelée. Car il s'agit bien d'un jeu auquel on assiste, dont le personnage principal se doit de résoudre l'énigme posée, Peter Stone distille ainsi avec une grande habileté les indices, le suspense tout en dévoilant à chaque rebondissement un niveau de plus dans l'intrigue. Une maîtrise d'écriture récompensé par le Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur scénario, une reconnaissance amplement mérité mais il ne faut pas oublier le travail de Stanley Donen qui montre encore son amour pour Paris, qu'il magnifie, qu'il porte aux nues comme une immense terrain de jeu, jouant ainsi avec tact sur le coté romanesque de la ville, ses lieux, ses clichés et alterne avec beaucoup de fluidité, le comique, le romantique, le policier et le suspense pour un résultat aussi savoureux que les précédents films de Donen.


Un film qui doit aussi beaucoup à son duo principal ainsi qu'a ses seconds rôles. Les deux tête d'affiches sont légendaires, avec le charismatique Cary Grant et la gracieuse Audrey Hepburn, une paire royale à la complicité tout ce qu'il y a de plus naturelle, la différence d'age s’effaçant au gré de l'intrigue pour ne laisser place qu'au talent, a l'autodérision de Grant et au charme désarmant d'Audrey Hepburn. Elle aura esquivé ainsi plusieurs méchants, Walter Matthau le manipulateur, aussi habile que mesquin, Ned Glass est une petite fouine, hilarante mais glaçante des qu'elle s'active, James Coburn quand à lui reste calme, placide, il ne perd cependant jamais son objectif de vu et l'imposant George Kennedy que l'on croirait sortit d'un James Bond, tant sa prothèse a la main impressionne ajoute la touche physique à se quatuor infernal ...



Si vos nerfs tiennent le coup et que vous ne finissez pas ainsi


Vous aurez assister a une partie de "Charade" aussi enlevé qu'inattendu, tant le mélange des genres, divers, variés, se révèle réussis. Stanley Donen se fait plaisir et nous fait plaisir avec un couple a l'unisson, aussi irrésistible que craquant
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2 commentaires

  1. Excellent polar que j'ai vu il y a une paye. Ce commentaire m'invite à le revoir prestement. Et un bon anniversaire à Stanley Donnen qui a fêté ce mois-ci ses 90 bougies !

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    1. En l'honneur des 90 piges de papy Donen !!!
      Ce fut un vrai plaisir de le voir comme celui qu'on ressentir les acteurs à l'époque tant il semble en harmonie ...

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