Ariane

by - avril 24, 2014


A Paris, le détective privé Claude Chavasse est spécialisé dans les affaires d'adultère. Sa fille, Ariane, est fascinée par son travail et plus particulièrement par le cas du playboy Frank Flannagan. Lorsqu' Ariane surprend un client de son père menaçant de tuer Flannagan, elle court prévenir ce dernier du danger qui l'attend. Quand le client jaloux débarque à l'hôtel, il trouve le millionnaire en compagnie d'Ariane et non de sa femme infidèle. Intrigué, Flannagan organise un rendez-vous avec elle le lendemain après-midi...

ARIANE/Réalisé par Billy Wilder/En salle le 30 Juin 1957

Si la « Funny Face » d'Audrey Hepburn fit le bonheur de Stanley Donen un an avant, dans une comédie musicale enlevé. On la retrouve chez Billy Wilder, pour une comédie un peu plus acerbe, plus caustique mais tout aussi tendre, dans « Ariane », avec Maurice Chevalier, Gary Cooper et Audrey Hepburn.

« In Paris people eat better, and in Paris people make love, well, perhaps not better, but certainly more often. » une réplique très précise sur la vie parisienne, une vérité qui sert de travail au detective privé Claude Chavasse, spécialisé particulièrement dans les affaires d'adultère. Alors qu'il rentre d'une filature, il dit bonjour a sa fille et contacte son client pour lui faire son compte rendu. Le cocu prend l'affaire très mal et décide d’aller le tuer, mais c'était sans compter sur Ariane qui pris d'affection pour le don juan en danger, part le prévenir. C'est ainsi qu'Ariane se trouve au coté de Flannagan quand le mari arrive, une méprise malheureuse croit le mari qui abandonne bien naïvement, ce qui ne sera pas le cas d'Ariane qui va vivre une belle histoire …

Au final je dois l'avouer j'ai trouvé cela un peu long, Billy Wilder prend un peu trop son temps pour poser l'intrigue et les personnages, c'est loin d’être inintéressant mais le film peine à décoller et parfois sur la longueur des creux se font ressentir. Malgré tout le film est assez réjouissant et très malin dans son traitement, l'aspect comique ainsi que tout le cheminement vers la comédie pure et dure son compensé par une réflexion sous jacente intéressante. Le personnage d'Ariane aussi charmante que maline, sert de révélateur pour dresser le portrait de l'homme en général dans les années 60, que cela soit le Père, protecteur, rassurant et possessif a l'homme mur, dragueur et volage, l'homme n'a que peu de considération pour la femme, ou la fille, que serait par envie ou principe, elle n'a que peu de place et doit se la créer, ce que Wilder montre a travers l'histoire d'Ariane.

Une réflexion subtile et intelligente qui donne à la fois plus d'épaisseur au personnage, des ressorts comiques inédits ainsi qu'une tension que l'on ne soupçonnait pas au début. Entre malentendus, manipulation et mensonge, Wilder tire aussi partie de ça pour livrer une comédie à la fois, douce, drôle et amère.

Une comédie portée par trois acteurs qui font extrêmement bien le job, tout d'abord Audrey Hepburn, moins fringante qu'a l'accoutumé, elle joue a merveille la jeune femme plein de rêves et d'idées qui veut s'émanciper, son jeu toujours aussi fin, gagne en intensité ce qu'elle perd en innocence, une évolution nécessaire pour devenir l'égal de ses deux camarades. Gary Cooper le « mâle » américain dans toute sa splendeur, viril, puissant, charismatique, un homme à qui rien n'échappe, sauf les femmes; ou sa fille quand on parle de Maurice Chevalier, un accent a couper au couteau, une bonhomie réconfortante pour une simplicité a toute épreuve.


A.D.O.R.A.B.L.E


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